Il n’est plus possible désormais aux syndicats de manifester sur l’esplanade de l’enceinte de la bourse du travail. C’est la nouvelle que les responsables de la Confédération Syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) ont reçue, à la fin de leur sit-in sur l’esplanade de l’enceinte de la bourse du travail, de la part des policiers nombreux ce jeudi 21 novembre 2024. “ Vous avez reçu une autorisation ? Il est interdit de manifester ici (enceinte de l’esplanade de la bourse du travail). Rentrez à l’intérieur” a déclaré l’un des responsables de la police. Le Secrétaire général adjoint de la CSTB, Norbert Kouto a réagi vivement face à ce qu’il vient d’entendre et il a rétorqué : “ c’est pour la première fois que j’entends parler de cela. La maison des travailleurs ?”.
Faut-il rappeler, la CSTB a voulu faire ce jeudi un sit-in au ministère du travail et de la Fonction publique pour protester contre la cherté de la vie, la banalisation de la vie des travailleurs de la fonction publique et la faim planifiée que leur impose le régime de la rupture. Mais ce sit-in n’a plus eu lieu au ministère du travail face à la forte présence policière qui a empêché, dans la matinée, toute entrée dans l’enceinte de ce ministère même les agents de la maison. Les manifestants sont obligés de se replier à la bourse du travail. Dans la motion de protestation que le Secrétaire général adjoint de la CSTB a lu et qu’ il devrait le faire savoir au ministre de la Fonction publique, il a dénoncé le « silence coupable du gouvernement face à la cherté de la vie » et « la complicité du gouvernement avec les patrons des chantiers de construction et des unités de production contre les multiples cris de cœur des ouvriers » et protesté « vivement contre la banalisation de la vie de travailleurs » et « contre l’obligation faite aux garçons des lycées et collèges publics de payer la contribution scolaire » . Il a par ailleurs rendu “le gouvernement responsable des déconvenues qu’engendreraient son mépris vis-à-vis des travailleurs ».« On fera ce sit-in quel que soit les conditions » a laissé entendre le Secrétaire général adjoint de la CSTB.