Ce mardi 19 Novembre 2024, les équipes nationales de football de la Libye et du Bénin ont croisé leurs crampons à l’occasion de la dernière journée des éliminatoires de la CAN Maroc 2025. Ce match très décisif a été discuté à Tripoli en Libye, un pays en guerre depuis la chute du guide libyen Muhammad Kadhafi. Une terre très risquée sur laquelle la Confédération Africaine de Football (Caf) n’a pas hésité à envoyer l’équipe béninoise face à un pays qui cherchait également sa qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations prévue pour décembre 2025.
Au cours de cette rencontre des actes regrettables ont été posés et devant le monde entier, les joueurs béninois ont essuyé des jets d’objets dangereux pour ne pas dire des armes blanches. La délégation a fait l’objet d’une rare violence pendant qu’elle célébrait sa qualification. Une révélation probante du caractère risqué du lieu choisi pour discuter cette rencontre au regard de l’atmosphère incertaine de paix compromise dans ce pays depuis octobre 2011 où tombait le régime de Kadhafi. Le pire a été certes évité mais la CAF aurait pu éviter aux spectateurs et téléspectateurs, ces horribles et effrayantes images de populations surexcitées prêtes à en découdre aussi bien avec les arbitres qu’avec les joueurs de l’équipe visiteuse. La délégation béninoise n’allait pas non plus subir cet honteux acte antifootball et complètement à l’antipode du fair-play promu dans le courir rond. En programmant des matches de ce niveau sur la terre libyenne, la Caf n’a rien fait d’autre que d’envoyer les joueurs à l’abattoir dans ce pays en guerre.