Après le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire(GTDA) et l’Organisation Internationale Amnesty International qui ont demandé la libération immédiate du professeur Joel Aïvo, ses collègues de l’université entrent dans la danse. Dans un courrier adressé au chef de l’Etat il y a quelques jours, 140 universitaires de tous les grades, ont écrit au chef de l’Etat sur le cas du constitutionaliste. « Il s’agit d’un appel à la libération », lâche laconiquement un des responsables de cette initiative. Sans paraître injonctifs, ces enseignants du supérieur ont demandé la magnanimité du chef de l’Etat afin s’implique personnellement dans la libération de leur collègue.
Au cours d’une audience accordée aux responsables du parti Les Démocrates, le chef de l’Etat n’avait pas émis de réticence à la libération du professeur du droit constitutionnel. Depuis, rien n’aura bougé. Le chef de l’Etat restera-t-il encore sourd à la demande de ces universitaires comme il l’a fait en 2019 lorsqu’une cinquantaine d’intellectuels africains – dont le prix Nobel de littérature Wolé Soyinka et le philosophe sénégalais Suleyman Bachir Diagne – l’ont écrit pour lui demander d’annuler les élections législatives de cette année qui avait fait couler assez sang ? Wait and see.