Le Walô Dance Center d’Abomey-Calavi a servi de cadre, ce mardi 18 novembre, à une conférence de presse organisée en prélude à la première édition de la Biennale Internationale de danse et de performance d’Abomey-Calavi. Cette conférence a permis aux organisateurs de présenter au public la vision de ce festival et les différentes activités prévues à cette occasion. Elle a été animée par Rachelle Agbossou et Richmir Totah, respectivement Directrice Artistique et Directeur Administratif du Walô Dance Center assistés par Fortuné Sossa, Président de « Journalistes Culturels d’Afrique en Réseau » (JOCAR).
Du 7 au 17 décembre prochain, le Bénin abritera la première édition de la Biennale internationale de Danse et de performance d’Abomey-Calavi. Près de 150 danseurs, performeurs, comédiens, plasticiens, journalistes culturels, photographes et vidéastes, venus du Bénin, d’Afrique et d’Europe, sont attendus pour participer à cette grande rencontre artistique baptisée « CROISEMENT ». Provenant de plusieurs disciplines artistiques, ils seront invités à « confronter leurs connaissances et leurs expériences, se découvrir et écrire ensemble une nouvelle histoire de cohésion pour une Afrique dépourvue d’amertume, mais fortifiée par l’idée qu’elle a des talents à révéler », selon les organisateurs. Le festival valorise une jeunesse prête à collaborer avec les aînés pour acquérir de l’expérience et les savoirs contemporains afin de bâtir un futur empreint d’espoir et de qualité. Dans sa dynamique, cette biennale vise à faire rayonner le talent béninois en matière de danse, qu’elle soit contemporaine ou traditionnelle, sur la scène internationale. Selon Rachelle Agbossou, « les jeunes Africains ont besoin d’opportunités pour montrer ce qu’ils font ». Le festival entend donc offrir un cadre idéal aux artistes pour promouvoir leurs projets innovants et les aider à se démarquer localement comme sur le marché international de l’art. Il aspire également à inculquer une culture entrepreneuriale de qualité dans le secteur artistique, pour un meilleur professionnalisme.
Le Bénin s’apprête ainsi à accueillir, pour la première fois, un événement réunissant divers patrimoines de la danse à travers ce brassage culturel. Dès le mois de décembre, le rêve commun de Rachelle Agbossou et de Richmir Totah deviendra réalité. « Du 7 au 17 décembre 2024, après une cérémonie d’ouverture prévue à l’Institut Français de Cotonou à partir de 18h, la commune d’Abomey-Calavi vibrera au son des corps en mouvement, investissant les espaces publics et privés pour un final éclatant au Walô Dance Center », a annoncé Richmir Totah.
Un « CROISEMENT » sur plusieurs volets
Le festival « CROISEMENT », qui rassemble 150 participants issus des pays comme le Bénin, le Togo, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Mali, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Tchad, le Brésil, la France et l’Allemagne et propose une riche variété d’activités que sont : ateliers, performances, workshops, spectacles et échanges autour de la danse, du théâtre performatif, des arts plastiques et de la critique d’art.
C’est un » CROISEMENT » structuré par quatre composantes que sont le Croisement Laboratoire ( prioritairement initié pour la formation des jeunes artistes africains), le Croisement Résidence ( qui cible les artistes et compagnies avec des projets chorégraphiques ), le Croisement Festival (dont les principales cibles sont les artistes et compagnies de danses nationales et internationales) et le Croisement Formation-Echange ( ici des professionnels des arts et artistes intéressés par le développement entrepreneurial),
Dans son intervention Rachelle Agbossou a énuméré quelques uns des experts sollicités pour les formations. Dan Agbetou pour la formation dans la danse, Eric Delphin Kwegoue pour la formation en art performatif, Anne Décoret Ahiha pour animer les panels de discussions, les échanges et les master-class, Eustache Agboton pour la formation en critique d’art, Ponce Zannou, pour la formation d’art plastique contemporain, Richard Adossou pour la formation sur l’anatomie du corps et Rachelle Agbossou elle-même pour la formation de la danse traditionnelle.
Elle a profité de l’occasion pour saluer l’appui de l’Institut Français de Paris et du Bénin, qui a permis de concrétiser ce projet via l’appel à l’Aide aux Organisations Culturelles Africaines (AOCA 2023). Elle a également remercié la Coopération Suisse pour son soutien financier, tout en appelant le gouvernement béninois à davantage investir dans la danse contemporaine, encore trop souvent éclipsée par la danse traditionnelle.
Ezéchiel D. Padonou