Interpellés le 20 juin 2024 pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime », onze cadres politiques de la « Déclaration du 31 mars » ont vu leur demande de leur libération rejetée ce mardi 12 novembre 2024 par la Cour d’appel de Bamako. Faut-il le rappeler le juge d’instruction avait demandé en septembre 2024 que ces onze anciens ministres et dirigeants de partis, engagés pour le retour à l’ordre constitutionnel, soient libérés mais le procureur s’y était opposé. Ceux-ci restent donc en prison.
Avec décision de la Cour d’appel de Bamako, le dossier des onze cadres politiques de la « Déclaration du 31 mars », doit être renvoyé devant le tribunal de la Commune 5 de Bamako. Le juge d’instruction en charge, qui avait ordonné leur libération au mois de septembre, avant l’opposition du parquet, va relance donc la procédure. Des confrontations seraient certainement organisées. Selon la déclaration faite à Rfi, l’ un des avocats des accusés Maître Sacko a affirmé: « Ce sont des chefs de partis d’un certain âge, développe l’avocat, qui ont tenu une réunion dans un domicile privé, qui n’ont pas fait de manifestations, qui n’ont pas posé des barricades, qui ne troublent en rien l’ordre public. Ils ont des domiciles connus, leur libération se serait faite sous contrôle judiciaire. Comment justifier leur maintien en détention ? »,