Dans la commune de Natitingou, des femmes œuvrent au quotidien pour assurer leur autonomisation. Réunies au sein du groupement « amazone assouka », elles parlent de leurs expériences. Ce regroupement de femmes spécialisées dans la transformation des produits céréaliers se bat au quotidien, malgré ses moyens limités, pour la survie des membres.
« On transforme toute sorte de fruits en jus, on fait le “’aklui” séché, de la farine dépelliculée, de la cossette d’igname, de manioc, et la farine de sorgho », a-t-elle indiqué. Elle tire l’essentiel des ressources de cette activité. Grâce aux revenus de leurs activités, ses collègues du groupement et elle n’attendent plus forcément leurs maris. Elles peuvent participer facilement aux dépenses quotidiennes dans leurs ménages. Ces revenus leur permettent également de satisfaire leurs divers besoins..
L’autonomisation de la femme, gage de développement
<< Il faut que les femmes se donnent pour ne plus dépendre des époux. Qu’elles n’attendent pas tout des hommes et contribuent au ménage au même titre que ceux-ci », suggère Espérance Akobassa.
Delphine M’Po et Albertine Gnangnon soutiennent quant à elles que l’autonomisation de la femme est gage de développement. Pour la première, il faut se battre pour nourrir la famille, éduquer les enfants qui représentent le futur de la nation.
Par ailleurs , « Amazone assouka » s’identifie par la qualité de son produit. Ces femmes transformatrices contribuent à la sécurité alimentaire et au consommons local, grâce à la diversité de leurs produits.
De l’importance de la solidarité entre femmes et du soutien des gouvernants
Selon Albertine Gnangnon, les différentes politiques du gouvernement favorisant l’épanouissement de la femme sont remarquables. Il faut toutefois venir davantage en aide aux femmes qui travaillent dans les secteurs de la transformation des produits locaux, car celles-ci manquent de nombreux matériels pour bien mener leurs activités.
Pour Constance Atanasso, le groupement voudrait bien élargir ses activités à une grande échelle, mais faute de moyens financiers et de matériels adéquats pour la fabrication, les femmes se débrouillent vaille que vaille pour satisfaire leur clientèle.
<<Si les autorités nous accordent leur soutien, on pourra mieux s’épanouir.>>, expliquent les femmes regroupées au sein du groupement Amazone Assouka.
<<Si les femmes qui se débrouillent peuvent donner un coup de main aux autres, on peut ensemble réussir et s’autonomiser », poursuivent-elles invitant les femmes à ne pas rester sans activité. En effet, d’après ces femmes, il existe une kyrielle d’activités que la femme peut faire pour s’autonomiser.
Chimène Atrokpo