Le secteur du transit traverse des difficultés de nos jours. Dans un débat contradictoire entre Jacques Ayadji, directeur des transports terrestres et aérien, et les responsables syndicaux de ce secteur dont Marouf Salami, Athanase Kassa et Thierry Vihotogbe, on comprend mieux ce qui mine ce secteur. C’était le dimanche 22 septembre 2024 sur l’émission Grand Angle de Virgile Ahouansè.
Malgré l’arrêté 028 qui vient règlementer le secteur du transit au Bénin, les responsables syndicaux de ce secteur ne sont pas satisfait. Des insuffisances relevées dans cet arrêté vont pousser les acteurs de ce secteur à un débat contradictoire. Jacques Ayadji, directeur des transports terrestres et aérien, était face aux responsables syndicaux pour mettre la lumière sur les points d’ombre de ces derniers et les convaincre de la pertinence de l’arrêté mais n’a pas eu totalement gain de cause. En effet, selon les responsables syndicaux, ce secteur traverse une grande difficulté depuis plusieurs années avec le paiement des « faux frais » malgré l’arrêté. <<Les parcs d’escorte sont fermés pourtant l’argent prévu est toujours perçu entre 2000 et 1500f à l’arrivée. Nous sommes dans l’eau de façon permanente depuis 2012 dans les saisons pluvieuse et c’est très difficile pour nos clients d’amener leur véhicule du parc de vente au parc d’escort qui d’ailleurs, n’existent même plus à cause de la dégradation des voies. L’arrêté 028 est comme du chiffon aujourd’hui>>, a fait savoir l’un des responsables syndicaux Athanase kassa.
Dans cette même logique, les deux autres responsables syndicaux ont appuyé les propos de leur collègue devant les efforts de Jacques Ayadji pour recadrer ces derniers dans le débat. <<Quand le client achète un véhicule, étranger ou béninois, on les représente. Et pour quitter le parc de vente vers le parc d »escorte, les voies sont dégradées en saison pluvieuse. On paie 5500 FCFA pour la réparation des voies inter-parc pourtant c’est dégradé depuis 2012 et jusque là, rien n’est fait. Ils ont diminué 100.000 FCFA des coûts généraux sans se rendre compte que sur le terrain il y a des faux frais qui sont créés. Les gestionnaires de parcs nous grugent parfois. Le comité de suivi n’existe que de nom en réalité. Tant que l’arrêté n’est pas toiletté, on peut pas refuser de payer ces faux frais. Pour la sécurisation des parcs il n’y a plus de militaire sur les parcs pourtant on paie toujours 10.000 FCFA pour ça>> ont renchérit Marouf salami et Thierry vihotogbe.
Face à ces déclarations et mécontentements, le directeur des transports terrestres et aérien, Jacques Ayadji, n’est pas resté sans voix. À l’en croire, le PAG est encore en marche et les responsables syndicaux devront s’organiser pour mieux se faire entendre. <<L’État a règlementé le secteur. Et le consommateur paie une redevance. Et ça permet à l’État de financer les projets de développement commun. L’argent collecté pour la réparation des voies est dans la caisse commune. Et si le projet n’est pas encore exécuté, vous ne pouvez pas dire que c’est utilisé pour autre chose. Tous les projets sont dans le PAG>> a expliqué le représentant du gouvernement. S’agissant des faux frais dénoncé, il explique que les responsables syndicaux ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. <<Vous êtes responsable des « faux frais ». Si vous savez que ce sont des « faux frais » et que vous continuez de payer, vous ne pouvez que vous blâmer. Et en matière de revendications, on s’organise au mieux pour atteindre ses objectifs et c’est ce que vous devez faire>> a conclu Jacques Ayadji sur les discussions des uns et des autres.
Gildas AHOGNI