Le samedi 2 septembre 2022 alors que je finis mes activités que je vois entrer une jeune dame d’une trentaine d’année environ surgit devant moi. Elle marche lentement comme si le vent veut la soulever. Elle a un aspect maigrichon, complètement décimé. Lorsqu’on observe, tous ses os paraissent dehors. Elle a noué autour de sa taille, un pagne salle et sur sa tête un foulard qui vous font comprendre que cette dernière sort d’un monde imaginaire. Je m’approche d’elle et je la salue. En me répondant, elle me tend un papier sur lequel est mentionné sa référence dans notre centre. Je pose immédiatement les yeux sur le carnet et je lis le diagnostic de mon hôte. A peine je veux entamer une discussion avec elle, elle enchaine rapidement en me racontant son histoire. Je me suis assise et j’écoute mon hôte avec attention. Selon cette dernière, tout a commencé lorsqu’elle est allée chez sa coiffeuse pour se faire belle. Elle s’est faite piquer par une aiguille. Elle me montre une photo d’elle avant sa maladie. Voilà les résultats, a-t-elle conclu tristement. Je l’ai calmée et la rassurée. Ensuite, j’ai invité mon hôte qui est enceinte de monter sur la table d’examen.je l’examine et au cours de l’examen tout son corps est rempli de boutons noirâtres. Elle se met à tousser énormément. Ce qui retient mon attention est lorsqu’elle me pose une question sur son état de santé. Ai-je le virus du sida ? Cette maladie maudite. Je la calme et je lui ai dit qu’il faut plusieurs examens avant que nous ne posions notre diagnostic. Je conclus et je pose enfin mon diagnostic. Je la conduis vers mes supérieurs hiératiques pour une meilleure prise en charge. Je prends congé d’elle et la rassure que tout va bien se passer.
Définition du VIH SIDA ?
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une infection qui attaque le système immunitaire de l’organisme. Le stade le plus avancé de l’infection du VIH est le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).
Syndrome d’immunodéficience acquise plus connu sous son acronyme « SIDA » est un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de cellule du système immunitaire par le virus de l’immunodéficience humaine.
L’infection par le VIH est une affection chronique maitrisable grâce au traitement. Les personnes vivant avec le VIH peuvent pendant longtemps être en bonne santé. Cependant, si elle n’est pas traitée, elle peut affaiblir le système immunitaire ou évoluer vers le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit désormais l’infection à VIH à un stade avancé comme la présence d’une numération des CD4 inferieur à 200 cellules /mm cube ou d’un stade clinique 3 ou 4 de l’OMS chez les adultes et les adolescents.
Les symptômes
Les signes de l’infection du VIH : la fièvre (plus de 38°c), apparition de ganglions lymphatiques, pharyngite, diarrhée, vomissement, éruption de plaques rouges sur le corps et le visage, maux de tête, de ventre, des douleurs musculaires.
Chez la femme enceinte, il s’agit des symptômes faisant penser à une grippe : fièvre, grande fatigue, malaise. Il peut y avoir éventuellement des ganglions, d’éruption cutanée, d’ulcération de la bouche ou des muqueuses génitale. Les signes visibles peuvent provoquer d’autres infections.
Comment pourrions-nous être contaminés ?
Les secrétions vaginales contiennent du VIH sous forme de cellules infectées et de particules virales libres au contact desquelles l’enfant risque de s’infecter lors d’un accouchement vaginal particulièrement par la voie oropharyngée, Post partum dans le contexte de l’allaitement maternel. Le VIH se transmet par les liquides corporels d’une personne infectée, y compris le sang, le lait maternel, le sperme et les secrétions vaginales. Il peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant. Mais on ne peut pas être infecté par les contacts tels que : un baiser, une éteinte ou le partage de nourriture, coucher dans le lit avec une personne séropositive, se laver avec cette dernière, dormir dans le même lit.
Les conséquences du VIH sida
Les principaux risques chez une femme séropositive sont l’aggravation de son état de santé, les complications au cours de la grossesse, et la transmission du virus à l’enfant. La grossesse n’aggrave pas l’évolution de l’infection du VIH. Le risque principal est la transmission du virus de la mère à l’enfant. Cette transmission peut être prévenue en prescrivant des traitements antirétroviraux qui doivent être pris régulièrement. Une fois que la charge virale est atteinte, le risque de transmission du VIH à son bébé est quasi nul tout au long de la grossesse et durant l’accouchement. Les complications majeures que nous pouvons surtout retenir, c’est la perte de poids considérables (cachexie), l’infection opportuniste du cancer et d’autres troubles qui peuvent entrainer la mort.
Chez les nourrissons (bébés) qui ne sont pas sous les antirétroviraux, on peut avoir un retard de croissance, des problèmes neurologiques (par exemple perte ou retard de la motricité, irritabilité, retard de la croissance de la tête) et une pneumonie à pneumocytes.
Comment pourrons-nous expliquer les problèmes des femmes atteintes du VIH SIDA ?
Le simple fait d’être marié constitue un risque majeur d’infection à VIH pour les femmes qui n’ont guère la possibilité de demander l’usage du préservatif dans leur couple et ne peuvent contrôler l’activité sexuelle de leur mari à l’extérieur du couple. Elles peuvent aussi contracter cette maladie par les instruments tranchants souillés, utilisés chez les coiffeuses ou coiffeurs, les tailleurs d’ongle qui se promènent dans les vons pour exercer leur activité à la population. Les mêmes instruments souillés (larme, paix de ciseau) sont souvent utilisés sur d’autres sans être stérilisés. Lorsque deux personnes utilisent les mêmes brosses à dents et l’une d’entre elles est infectée, la seconde personne peut être contaminée dans le couple.
Conseils et traitement
La prévention passe en premier lieu par des mesures empêchant la transmission du VIH. Par exemple l’usage du préservatif, ou encore de matériel injectable à usage unique. Actuellement il n’existe aucun vaccin efficace contre le VIH. Il est conseillé de faire un dépistage précoce au moins tous les trois mois. La lutte contre le VIH SIDA doit se faire par chacun d’entre nous en changeant nos comportements sur tous les plans (sexuel, en ayant nos matériels propres pour tailler nos ongles et les aiguilles pour aller chez la coiffeuse).
Pour le traitement, il se fait dans un centre de santé par des séries d’examens biologiques par un agent de santé assermenté et qualité à exercer.
AFFANOU Eve Mireille
Sage-femme diplômée d’état / Echographiste
Déléguée du personnel du CHU-MEL