La sortie médiatique du porte-parole et Secrétaire général adjoint du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji et ses propos sur la liberté d’expression au Bénin a suscité une vive réaction de la part de Boni Richard Ouorou. Dans une déclaration rendue publique, Boni Richard Ouorou a rappelé au porte-parole du gouvernement que “la liberté d’expression est un droit fondamental protégé par de nombreuses constitutions et instruments internationaux et que la liberté de la presse attribuée aux journalistes est formulée sur le continuum de la liberté d’expression”. Il a par ailleurs fait savoir au Secrétaire général adjoint du gouvernement qu’” il est important de distinguer entre la critique légitime, qui est essentielle dans une démocratie, et les discours diffamatoires ou haineux”. Lire donc l’intégralité de sa déclaration.
Cher Léandre Houngbedji,
je tiens à souligner que la liberté d’expression est un droit fondamental protégé par de nombreuses constitutions et instruments internationaux et que la liberté de la presse attribuée aux journalistes est formulée sur le continuum de la liberté d’expression. Il faut donc éviter l’amalgame. Cette liberté ne se limite donc pas aux journalistes, mais s’étend à tous les citoyens, y compris les activistes politiques.
Il est important de distinguer entre la critique légitime, qui est essentielle dans une démocratie, et les discours diffamatoires ou haineux. Cependant, restreindre la liberté d’expression sous prétexte de protéger votre patron et certaines personnes des critiques pourrait nuire au débat public et à la responsabilité démocratique.
Les activistes politiques jouent un rôle crucial dans le dynamisme d’une société en mettant en lumière des points de vue souvent négligés. Bien sûr, cela doit être fait de manière responsable. Toutefois, limiter leur expression sous prétexte qu’ils représentent un bord politique pourrait poser des risques pour la pluralité des opinions et le contrôle citoyen nécessaire envers les gouvernants.
Il est essentiel de trouver un équilibre qui permette de protéger les individus contre la diffamation tout en garantissant un espace suffisant pour le débat et la critique, qui sont des éléments vitaux de toute démocratie.
Je vous invite donc cher Léandre à éviter l’amalgame, la confusion et à faire preuve de responsabilité dans le rôle très important qui vous est confié.
Prenez soin de vous cher ami et excellente semaine.
Boni Richard Ouorou