Les procès à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) poursuivent de plus belle. Le mercredi 14 août dernier, un douanier et 02 « klébés » ont été jugés pour fausse alerte à la drogue à Porto-Novo. Après avoir écouté les avocats respectifs des prévenus, la Cour a renvoyé le délibéré du procès au 21 Novembre prochain.
Un douanier et deux informateurs de la douane communément appelés « klébés » sont jugés respectivement pour s’être laissé emballer par une fausse alerte, pour « trafic d’influence » et pour « dénonciation calomnieuse ». C’était ce mercredi 14 août 2024 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
En effet, selon les faits rapportés, un informateur de la douane communément appelé « klébé » a alerté le douanier sur un véhicule transportant des substances illicites en direction de Porto-Novo. Et en étant loin des indications données par ce « klébé » au moment des faits, l’agent de constatation de la douane a décidé de joindre un autre informateur le plus « capé » qui maîtrise le terrain dans le département de l’Ouémé et du plateau. Ce qui a été fait. Le véhicule a été finalement intercepté à hauteur de Beaurivage à Porto-Novo mais sans les produits psychotropes. C’est en raison de celà que dans ses réquisitions à la Cour, le ministère public a reproché au douanier de s’être laissé emballer par une fausse alerte. Le magistrat a demandé à la Cour de retenir le douanier dans les liens de la prévention et de le condamner à trois ans d’emprisonnement avec sursis. Dans cette même lancée, le substitut du procureur a requis contre le premier « klébé » une condamnation de 03 ans d’emprisonnement pour dénonciation calomnieuse car ce dernier a discrédité le propriétaire du véhicule. Le ministère public a requis contre le second « klébé » une condamnation de 05 ans d’emprisonnement pour trafic d’influence et surtout pour s’être fait passer pour un proche de l’ancien directeur général des douanes, Alain Hinkati.
Suite à celà, des peines d’emprisonnement sont requises contre les trois mis en cause pour fausse alerte à la drogue et ils paieront chacun une amende de 2 millions de FCFA. Mais pour l’heure, le douanier bénéficie d’une mise en liberté provisoire sous caution. Après les réquisitions du représentant du parquet, les avocats des prévenus ont plaidé la relaxe de leurs clients. Suite aux plaidoiries, la Cour a renvoyé le délibéré au 21 Novembre 2024 pour fixer définitivement leur sort.
Gildas AHOGNI