Je suis entrée dans un restaurant où j’ai vu un homme assis tristement. Il était plongé dans les nuages où tout semble être noir. Il marmonne quelques choses. Je suis restée à quelques distances de lui et l’observe. Ensuite, concentrée sur le contenu de mon assiette, soudain, je vois devant moi un homme me demandant s’il peut s’asseoir à ma table. Je le regarde et je l’invite à s’y prendre place. Il a commencé par me raconter son histoire. Il a dit ceci : « Je porte un poids lourd sur ma conscience depuis des années. J’ai souvent eu des relations intimes avec mon épouse lorsqu’elle est dans les menstrues. Le pire est que son vagin dégage des odeurs nauséabondes depuis des jours, avec des douleurs au bas ventre à ne point en finir. Elle a des difficultés à uriner. Je regrette amèrement cette habitude envers elle ». Il affirme que ce sont ses amis qui lui ont prodigué ce genre de conseils tout en tapotant la poitrine.
Voilà un simple acte posé qui aujourd’hui affecte la santé d’une personne. Peut-on réellement avoir des relations sexuelles pendant les menstrues ? C’est une question que la plupart des gens se posent avec acuité. Mais ce qui m’intéresse, ce sont les symptômes présentés par la femme. Ces signes nous font évoquer une infection.
Qu’est-ce que l’infection ?
En général, l’infection se définit comme la pénétration ou la prolifération dans le corps d’un micro-organisme invisible à l’œil nu (bactérie, virus), susceptible de provoquer un problème de santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies infectieuses qui sont causées par les agents pathogènes (bactéries, virus parasites et champions) et se propagent directement ou non d’une personne à une autre.
Quelles sont les signes qui peuvent attirer notre attention ?
L’infection génitale chez la femme se manifestent entre autres par les pertes vaginales avec des démangeaisons (prurits), des rougeurs parfois une sensation de brûlure et des douleurs au niveau du vagin, de la vulve, des grandes lèvres, les leucorrhées blanchâtres, jaunâtres, verdâtres, nauséabondes (les odeurs de poissons pourris), des douleurs au cours des rapports sexuels, des ballonnements abdominaux, des nausées et des constipations. Très souvent aussi il y a une notion de fièvre qui s’y ajoute.
Nous devons savoir que les infections génitales sont plus fréquentes chez les femmes surtout lorsque les relations intimes sont non protégées. Les infections vaginales sont représentées par la vaginite basse, la bartholinite et la vulvite. Nous devons également savoir que l’utilisation des mêmes sous-vêtements comme les culottes, les couches non hygiéniques (utilisation des pagnes traditionnels) mal lavées qui ne sont pas bien séchées au soleil peuvent provoquer aussi des infections basses chez la femme.
Quant aux infections génitales hautes, elles concernent surtout les trompes de l’utérus, le pelvis et le péritoine. Elles sont dues par exemple à un avortement provoqué. Un avortement provoqué mal fait peut-être à la base des endométrites, des salpingites, les collections purulentes et les pelvi-péritonites d’origine génitale.
Il a plusieurs types d’infections : Les infections bactériennes, virales, fongiques et parasitaires. En plus chaque type d’infections est causé par un agent pathogène spécifique qui présente des caractéristiques et des symptômes.
Par exemple chez les femmes enceintes, les symptômes sont semblables à ceux de la grippe : fièvre, courbature, maux de tête, fatigue. Les infections virales avec transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse sont la rubéole, la varicelle, l’herpeste génital, l’hépatite B et C, le VIH, la Covid-19. Il est utile de savoir que certaines infections telles que la syphilis peuvent provoquer des fausses couches chez la femme enceinte et la gonorrhée elle, la cécité du nouveau-né. Mais le rhume ou une infection cutanée ne cause pas généralement de problèmes graves chez la femme enceinte.
Conseils et Traitement
Il est important de se laver régulièrement les mains, d’éviter de porter des tenues serrées qui sont source des infections, de changer régulièrement ses sous-vêtements, de mettre des couches hygiéniques à usage unique ou bien des couches à usage traditionnelles (Il faut les laver si possible avec de l’eau de javel et les sécher au soleil), boire beaucoup d’eau. En ce qui concerne le traitement, il est fait à base des antibiotiques prescrites par un agent de santé assermenté. Ce qui est important et primordial, il faut se rendre immédiatement dans un centre de santé le plutôt possible pour une meilleure prise en charge.
Eve Mireille Affanou
Sage-femme diplômée d’Etat/Echographiste
Déléguée du personnel du CHU-MEL