Aussitôt actée, la nomination du bâtonnier Jacques Migan au poste de Haut Commissaire à la Prévention de la Corruption essuie ses premiers critiques. Ils viennent de Richard Boni Ouorou. Le politologue « inacceptable que l’Inspection Générale d’État (IGE) ne fournisse pas un rapport détaillé des activités de Monsieur Migan sur les dix dernières années ». Il exige de même un peu plus de transparence sur le processus ayant conduit à sa nomination et les expériences du nouveau Haut Commissaire dans le domaine de lutte contre la corruption.
Il est impératif de reconnaître que la nomination de Monsieur Migan Jacques à ce prestigieux poste de lutte préventive contre la corruption suscite de vives interrogations.
Non pas par préjugé envers sa personne, mais bien par souci de transparence et d’efficacité dans une mission aussi cruciale pour notre société.
La corruption est un poison insidieux qui gangrène nos institutions, affaiblit nos ressources et rend nos politiques publiques inefficaces. Elle fragilise notre tissu social et économique, et il est de notre devoir de citoyens engagés d’exiger des comptes sur les nominations qui doivent incarner cette lutte.
Il est inacceptable que l’Inspection Générale d’État (IGE) ne fournisse pas un rapport détaillé des activités de Monsieur Migan sur les dix dernières années. Ce rapport doit être accessible au public pour évaluer la pertinence et l’efficacité de son action passée.
De plus, l’État doit fournir des explications claires et transparentes sur les critères de sélection qui ont conduit à sa nomination. Quels sont les éléments tangibles qui justifient cette décision ? Quels sont les résultats concrets de ses actions antérieures dans le domaine de la lutte contre la corruption ?
Nous ne pouvons pas nous contenter de nominations fantaisistes basées sur des critères opaques et potentiellement arbitraires. La lutte contre la corruption, même préventive, exige des standards rigoureux et une transparence totale, tant dans les mesures adoptées que dans le choix des personnes chargées de les mettre en œuvre.
L’intégrité, l’expérience avérée et la compétence doivent être les piliers de toute nomination à une telle position de responsabilité.
Il est temps d’exiger des réponses claires et de mettre fin aux pratiques qui sapent la confiance des citoyens dans leurs institutions. La lutte contre la corruption est une affaire sérieuse qui ne peut souffrir d’approximation ni de favoritisme.
Pour le bien de notre société, nous devons veiller à ce que ceux qui sont en première ligne de cette bataille soient au-dessus de tout soupçon et possèdent les qualifications nécessaires pour mener cette mission à bien.
À ce rythme, il ne manquera que Loth Houénou soit président de l’IGE et on aura bouclé la boucle.
Désolé pour mon impertinence, prenez soin de vous. Richard Boni Ouorou