Au Bénin, le procès des personnes arrêtées dans le cadre des violences électorales de 2021continue de livrer son verdict. Ce vendredi 31 mai 2024, cap a été mis sur Parakou. Au total, 24 détenus ont été écoutés et jugés dans cette affaire d’atteinte à la liberté d’exercice au droit électoral.
Parmi les 24 individus interpellés à Parakou dans la période du 5 au 11 avril 2021, dans le cadre des violences de la présidentielle 2021, figurent des individus de classes différentes. Des apprentis matelassiers, des mécaniciens, des chasseurs et un fonctionnaire de la Direction départementale de l’eau et des mines du Borgou. Devant la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (Criet) ce vendredi, ils ont tous plaidé non coupable contre le chef d’accusation, notamment celui d’atteinte à la liberté d’exercice au droit électoral retenu contre eux.
10 parmi les mis en cause ont été interpellés au siège du parti Les démocrates à Parakou, rapporte Libre Express. D’autres par contre seront arrêtés à des endroits différents, sous un manguier situé dans la zone du rond point Hubert Maga de Parakou. C’est le cas par exemple de l’apprenti matelassier, Tchalla Salomon, âgé de la vingtaine. Comme lui, les 23 autres accusés ont été écoutés par les juges de la Criet.
Faisant ses réquisitions, le ministère public a plaidé pour la relaxe au bénéfice du doute de 11 personnes. Dans le même temps, il a demandé au juge de maintenir les 13 autres dont les 10 personnes arrêtées au siège du parti Les démocrates, dans les liens de la prévention des faits d’atteinte aux libertés individuelles et à l’exercice du droit individuel, en les condamnant à 38 mois de prison ferme avec une amende de 1 million de francs CFA chacun.
Les avocats des défenses ont par ailleurs plaidé pour la relaxe pur et simple des 24 prévenus. Mais le juge chargé du dossier a suivi entièrement la réquisition du ministère public.
Ignace Tossou