Le souci de l’organisation d’élections pacifiques, inclusives, transparentes et réellement démocratiques en 2026, a amené l’Église catholique du Bénin à organiser le 25 avril dernier, un colloque dont les échanges ont porté sur le nouveau code électoral. Au sortie de sa troisième session plénière ordinaire de l’année, tenue du 13 au 16 mai 2024, elle a invité le gouvernement à tenir effectivement compte des recommandations issues du colloque.
La relecture du nouveau code électoral. C’est l’une des principales recommandations issues du colloque organisé le 25 avril 2024 par l’église catholique au Bénin sur le thème, «Les modifications du code électoral au Bénin de 1990 à nos aujourd’hui : le code électoral, le vivre ensemble et la participation de tous à la construction de la nation. La contribution de l’église catholique à la paix sociale pour des élections véritablement démocratiques en 2026». En effet, plusieurs jours après le colloque, la Conférence Épiscopal du Bénin (CEB), a formulé le vif souhait de la prise en compte par le gouvernement et les institutions de la République, des recommandations du colloque. C’était à l’occasion de sa troisième session plénière ordinaire de l’année pastorale 2023-2024.
La session qui a duré trois jours d’affilée a été l’occasion pour les évêques du Bénin de passer au crible plusieurs sujets de divers ordres. Dans le communiqué final rendu public et portant la signature de l’archevêque de Cotonou, Roger Houngbédji, il a été rappelé le rôle primordial de l’Église dans les préoccupations majeures qui touchent le cœur de l’État. Il est écrit que : « l’Église catholique, de tout et par son essence, a une mission prophétique d’éveil des conscience à laquelle elle se doit de rester fidèle ». C’est donc fort de cette mission que le colloque du 25 avril sera convoqué ad hoc sur le code électoral aux fins de «cerner les inquiétudes objectives qu’il suscite et surtout de faire des propositions concrètes pour préserver la paix et le vivre ensemble dans notre pays », lit-on. La conférence épiscopale du Bénin a ainsi invité l’État beninois à ouvrir un consensus autour du code en actant sa relecture.
Sur la crise bénino-nigérienne, les évêques du Bénin «encouragent le gouvernement à multiplier les initiatives qui facilitent le rétablissement des relations de solidarité et de coopération qui ont toujours uni» les deux pays. Dans cette même veine, ils n’ont pas manqué de saluer les nombreux efforts du gouvernement pour l’amélioration de la condition sociale des populations. Mais dénoncent par la même occasion, «la persistance d’un malaise social qui interpelle et appelle à de promptes et urgentes actions ».
Ignace TOSSOU
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