Les responsables du parti Les Démocrates ont échangé le week-end dernier avec la communauté estudiantine de Parakou. Les échanges ont porté principalement sur la place de la jeunesse sur l’échiquier politique national et surtout sur l’emploi.
Reçu sur la Radio Sota Fm après le meeting, Nadjim Chabi Yayi, secrétaire aux relations extérieures du parti Les Démocrates a apporté plus de précisions sur les difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes sur les plans économique, politique et social. “ C’était l’occasion pour nous d’échanger sur la place de la jeunesse en politique, sur les plans social, économiques” a déclaré le secrétaire aux relations extérieures du parti Les Démocrates. Selon lui, en tant que membre du parti Les Démocrates, les dirigeants de sa formation politique accordent “une grande place à la jeunesse”. Affirme-t-il, son parti déplore “le fait qu’aujourd’hui avec le code électoral actuel, le code électoral de la rupture, il est demandé une caution de 1,5 million par personne pour être candidat aux élections législatives”. Cette caution en Côte d’Ivoire, selon Nadjim Chabi Yayi, “est de 100 mille francs”. Il a révélé que “la Côte d’Ivoire a un PIB 4 fois plus grande que le nôtre au Bénin” et que “nous avons une caution 15 fois plus importante que la caution qui est demandée en Côte d’Ivoire”. “C’est là où le bât blesse “ a-t-il laissé entendre. Car dit-il, “ déjà nous mettons une barrière pour la participation des jeunes en politique”.
La non prise en compte des intérêts des jeunes, selon le Secrétaire aux relations extérieures du parti Les Démocrates a été matérialisée par les lois du travail notamment “la loi sur l’embauche qui dit dans son article 13 que “le contrat de travail à durée déterminée ne peut être renouvelé indéfiniment”. “Déjà ce contrat de travail consacre déjà la modification des rapports de forces entre l’employeur et un employé” a-t-il précisé avant d’ajouter : “ Il y a l’article 29 sur le licenciement survenu pour motif légitime sans observation de la formalisation de notification de la rupture. Ce n’est pas un licenciement abusif”. Cela veut dire, selon Nadjim Chabi Yayi, “qu’à tout moment un employeur peut vous renvoyer” et qu’“ il n’a même pas besoin d’expliquer pourquoi il vous renvoie”. Pour lui, “tout ce qu’il a à faire, il sera astreint à payer simplement une simple pénalité”.
“Un jeune lorsqu’ il n’a pas de CDI comment va-t-il faire pour avoir accès à la banque pour construire sa maison, pour acheter un terrain, pour acheter sa moto etc ?” a-t-il fait savoir . Pour lui, cela “devient impossible parce que aucune banque ne vous prêtera de l’argent si vous avez simplement un contrat de travail à durée déterminé”. Il n’a pas manqué de demander qu’on revoie la loi sur les collaborateurs extérieurs, ceci “pour s’assurer de revoir les écarts salariaux”. Il a par ailleurs proposé entre autres de faire une évaluation à mi chemin sur les étrangers à la tête de nos sociétés d’Etat et de redéfinir un avenir pour les 100 mille jeunes qui sont diplômés chaque année.