Oiseau de mauvais augure ? Simple fauteur de paix ? Ou simple annonceur d’un plan diabolique à venir ? Augustin Ahouanvoebla aura écœuré plus d’un à travers ces propos tenus le jour du vote sur la révision de la constitution.
De lui, on n’attendait pas mieux. Entre passion, agitation et violence verbale, le député d’Avrankou a toujours choisi la somme de ces excès. S’il est sollicité parfois pour annoncer des plans diaboliques sans le moindre scrupule, il aura péché vendredi par le fond de son message. Le député affirme : Premier morceau choisi : « (…)Si c’est un consensus muet que nous sommes entrain d’observer, que tout le monde va voter tout à l’heure, tant mieux. Si ce n’est pas le cas aaah! Vous allez le voir. Je travaillerai pour qu’en 2026, lors des élections couplées législatives et communales mon parti Union Progressiste le Renouveau ait à lui tout seul au moins de 80% des élus députés et le contrôle de 80% des 77 communes de notre pays maires. En ce moment, je verrai comment le BR et les Démocrates auront des candidats à parrainer… ». Dans la réalité, une telle éventualité n’est pas envisageable tout de suite. Lors du vote sur la révision, six députés n’ont pas suivi les consignes officielles du parti. Quatre ont voté contre le projet alors que deux se sont abstenus. Il s’agit d’une preuve évidence de fragilité et de division interne au sein du parti, d’un signe peut être annonciateur d’une grande tempête à venir. Et dans un tel contexte, les résultats soviétiques annoncés par le député ne semblent pas coller à cette réalité. En plus, le parti n’a pas réussi un tel exploit déjà en janvier 2023 où le terrain semblait lui être plus favorable. Cotonou, Abomey-Calavi qui semblent être les fiefs traditionnels lui ont échappé. Pourtant, les leaders très influents du parti se sont positionnés dans ces communes composées majoritairement des populations fon et assimilés. Si donc l’UP-R doit avoir 80% aux prochaines élections législatives, ce serait beaucoup plus l’œuvre de l’ingénierie de fraude et des tripatouillages des textes pour écarter l’opposition et même d’autres partis de la mouvance à travers le durcissement des conditions d’obtention des parrainages. Second morceau choisi : « On va tous boire à la lie, nous allons tous boire à nos corps défendant, on va boire. Je suis entrain de prêcher. Nous allons le regretter ». Là, la menace est sur toute la classe politique, opposition et mouvance incluses. Le bouillant député de la 20è circonscription électorale affirme que toute la classe politique va « boire(le calice) jusqu’à la lie et qu’elle va regretter. Que regretteront les députés ? S’il dit prêcher à cette fois-ci, c’est forcément pour laisser échapper des confidences de coulisses. Et ce tout le monde peut regretter c’est sûrement un plan contraire d’une révision intéressée de la constitution et de l’irruption d’un projet de 3è mandat. Et cette option peut subvenir à tout moment. Qu’ils vous souviennent qu’après l’échec du premier projet de révision de la constitution en 2017, un vaste programme vindicatif avait été instauré : « La politique de la ruse et de la rage » dont les actes forts ont été de faire des lois pour concrétiser les élections exclusives de 2019, 2020 et 2021, la persécution et la contrainte à l’exil des opposants et la recherche d’un second mandat alors qu’on avait proclamé un mandat unique.