Depuis quelques jours, l’essence de la contrebande appelée communément « essence kpayo » coûte les yeux de la tête. Les prix sont prohibitifs et contraignent maintes personnes à recourir aux stations d’essence.
Depuis ce weekend, le prix de l’essence kpayo est passé du simple au double et parfois plus. Dans la ville de Cotonou par exemple, il varie entre 700F ET 800F. Hier à Lokossa, il était à 900F et 1000F à Dogbo et environs. Beaucoup ont tôt fait d’expliquer cette cherté par la volonté vindicative du Nigéria après l’échec de son équipe de football en finale de la Coupe d’Afrique des Nations le dimanche 11 février. Cette raison qui s’est répandue sur les réseaux sociaux est bien loin de la réalité. Selon des sources nigérianes concordantes, cette cherté s’explique par la rareté du produit sur le marché nigérian lui-même. En effet, précisent nos sources, le prix a commencé à grimper à cause d’une grève du « Nigeria Association of Road Transport Owners ». Il s’agit de l’Association des transporteurs routiers du Nigéria, la faîtière des transporteurs qui ont envoyé une pile de revendications au gouvernement fédéral et entend une satisfaction entière ou partielle avant la reprise de leurs activités de transport. C’est donc ce gel du transport qui a rendu le produit rare, entrainant du coût l’augmentation de son prix. Du coup, le prix du litre d’essence est passé de 650 nairas à 1000 nairas ou même plus à certains endroits. « Mais au Bénin, les vendeurs exagèrent un peu car même à ce prix, l’essence ne devrait pas dépasser les 450F ou 500F car les 1000 nairas sont même en dessous de 400F », fustige une source qui déplore le fait que le prix soit presque doublé au Bénin.