Quelques jours après sa conférence de presse, Philippe Noudjènoumè envoie une lettre ouverte au chef de l’Etat. Dans ce courrier en date du 14 février et qui prend toute l’allure d’un pamphlet intitulé « tragique aveu d’échec d’une politique de désastre », le premier secrétaire du Parti Communiste du Bénin et Président de l’Alliance Pour la Patrie(APP) expose, phrases à l’appui, les erreurs et les aveux d’échec de ses réformes et de sa politique interne qu’externe. Face à cela, il lui donne trois conseils pour reprendre la main.
Les propos tenus par le chef de l’Etat face aux journalistes le 08 février dernier à la présidence de la République ont sorti Philippe Noudjènoumè de ses gongs. Dans une lettre ouverte qu’il lui a adressée, le leader communiste, après analyse des phrases prononcées par Patrice Talon, affirme qu’il a échoué dans sa mission. Pour y remédier, il lui prodigue trois conseils que voici :
« – Il faut être à l’écoute du peuple, de ce peuple qui t’a élu et qui en est fier contre la tentative de recolonisation. Il faut t’appuyer sur lui (en l’informant de tes difficultés, des obstacles que tu rencontres…). Ce peuple est capable de prouesse et de sacrifices pour qu’on s’en sorte ensemble pour le bien de ce pays.
– Il faut d’urgence s’attaquer à l’impunité : c’est l’élucidation des crimes politiques et économiques de YAYI Boni qui a opéré une véritable razzia dans ce pays et qui te laisse une poudrière….
– Il faut te démarquer de l’insultante domination de la France : ta déclaration à propos des rails va dans le bon sens. Car n’oublie jamais, tu es frappé, aux yeux des mentors de la politique française actuelle, d’un péché originel : n’avoir pas été apparemment le premier choix de la France et pire, avoir fait campagne contre le candidat de la France et avoir été choisi par le peuple béninois. C’est dire que les sourires que te feront les autorités françaises aujourd’hui, ne peuvent être que des baisers de Judas pour te poignarder le plus tôt possible dans le dos…
– Penser d’abord le pays avant de penser à sa personne ou à ses affaires : Ne pas donner l’impression de régler les comptes personnels au détriment des intérêts du pays. Les règlements à la va-vite des situations de l’AIC et SODECO ont laissé un goût de suspicion au sein du peuple. De ce point de vue une remise en scelle du PVI aura été le plus grand forfait que tu auras posé dans ce sens. ». Ces trois conseils sont les solutions aux trois grands maux de la gestion du pouvoir recensés par Philippe Noudjènoumè.