La Cour constitutionnelle du Bénin a rendu le 04 janvier2024 la décision DCC 24 -001 relative à un recours pour dysfonctionnement réel des institutions et rupture d’égalité dans le cadre de l’élection présidentielle d’avril 2026. Dans la foulée c’est-à-dire le 22 janvier 2024, le président de la République Patrice Talon a rencontré au Palais de la Marina de Cotonou les députés du groupe parlementaire « Les Démocrates » à l’Assemblée nationale, ceci dans le cadre de la révision du Code électoral et de la Constitution. Dans une démarche de cohésion et de consensus pour faire des propositions concrètes au Chef de l’Etat, le parti Les Démocrates a initié depuis la matinée de ce lundi 29 janvier 2024 à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou une séance de concertation avec les autres forces politiques de l’opposition.
Dans son mot de bienvenue, le président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et cellui du comité d’organisation, Nourénou Atchadé a laissé entendre qu’ils ont déclaré lors de la rencontre avec le président Patrice Talon que « la correction du Code électoral ne devrait pas être faite entre les quatre murs de l’Assemblée nationale » et que ce Code électoral « ne concerne pas que les trois (03) partis représentés à l’Assemblée nationale » mais qu’il « devrait régi la Nation et particulièrement tous les partis politiques qui existent dans notre pays qu’ ils soient représentés à l’Assemblée nationale ou non » . « Comme on ne connaissait pas l’ordre du jour, on n’avait fait aucune option. Qu’il plaise à son autorité de nous permettre de nous retirer pour consulter les autres forces politiques particulièrement notre force politique, pour lui faire une optique » a indiqué le vice-président du parti Les Démocrates avant d’ajouter : « Il a donc accepté qu’on puisse se retirer pour lui faire une proposition de l’option qu’on aurait faite ». C’est pourquoi selon le président du comité d’organisation, dans l’option de faire cette proposition, le parti Les Démocrates « a jugé utile de consulter toutes les politiques de l’opposition » qu’elles puissent parler « le même langage ». C est pour cela dit-il que « cette cérémonie s’inscrit dans cette optique ».
Pour le président du parti Grande Solidarité républicaine (GSR), Antoine Guédou, son parti est présent à cette séance de concertation pour trois raisons. La première raison est que « le GSR est là pour confirmer sa reconnaissance du parti Les Démocrates comme chef de file l’opposition ». Quant à la deuxième raison, « le GSR est là parce que les députés du parti Les Démocrates » et lui ont pris « un pari à Possotomè » et la troisième raison selon lui, « le GSR est là parce que le devoir l’appelle ». Le président de la Nouvelle Force Nationale (NFN), Appolinaire Avognon a de son côté affirmé que « quand la Nation est menacée, il n’y a de lutte individuelle qui vaille la peine, ça devient juste une cause commune qui mérite qu’on s’investisse » et au président du Mouvement Populaire de Libération (MPL), Expérience Tèbè de saluer « la sagesse et la clairvoyance des députés du groupe parlementaire Les Démocrates » au cours de cette rencontre avec le premier magistrat du pays. Le premier vice – président du plus grand parti de l’opposition, Eric Houndété, « notre pays s’est réveillé et se préoccupe de savoir ce qui va leur arriver. Comment les députés de l’opposition vont-ils se comporter » et qu’« une réponse est attendue de leur part » . C’est pourquoi affirme-t-il que « le parti Les Démocrates, dans sa démarche de recherche de consensus et surtout de cohésion des forces politiques de l’opposition, a fait appel à ses pairs pour qu’ensemble » elles examinent les solutions possibles à la situation qui se présente » à eux et pour qu’ensemble elles apportent « une réponse idoine à la mesure des attentes de nos populations ».