Après le chef de l’Etat écrivent il y a quelques jours, les étudiants et jeunes artisans maintenus en prison depuis plusieurs années saisissent le ministre de la justice. Dans un courrier parvenu à notre rédaction, ils demandent la clémence de ce dernier pour accélérer le processus de libération de ces jeunes prisonniers politiques.
À
Monsieur Yvon DETCHENOU, le Ministre de la justice
Objet : Demande de Clémence pour l’accélération du processus de la libération.
Monsieur le Ministre,
Dans un geste qui nous avait apporté un souffle de soulagement lors de le rencontre entre le Chef de l’Etat et les responsables du parti Les Démocrates où vous Monsieur Yvon DETCHENOU Ministre de la justice étiez aussi bien présent, nous étudiants et artisans détenus dans le cadre des élections présidentielles de 2021 au Bénin, étions content suite à la réaction positive qu’avait démontré le président de la République à la doléance exprimée par les responsables du parti Les Démocrates.
Ainsi, lors d’une conférence de presse qui a suivie la rencontre, Monsieur Eric HOUNDETÉ a annoncé une nouvelle encourageante pour nous jeunes étudiants, artisans et autres détenus. Il avait révélé que le chef de l’Etat a immédiatement donné des instructions au Ministre de la justice d’accélérer le processus pour une libération rapide.
C’est avec une grande satisfaction que nous détenus ainsi que le peuple béninois avions reçu cette bonne nouvelle venant du chef de l’État. Après cette annonce du Chef de l’État, tout le peuple béninois avait nourri l’espoir de voir les étudiants et artisans fêter en famille. Malheureusement nous y sommes encore.
Monsieur le Ministre, permettez nous également de vous souligner l’importance de cette libération pour la réconciliation nationale et la consolidation de la démocratie tant voulue aujourd’hui par le Chef de l’Etat.
Monsieur le Ministre, les inscriptions ont pris fin le 26 janvier prochain et nous venons ainsi de perdre une année universitaire de plus dans notre cursus. Ce qui totalise pour nous étudiants quatre (04) années universitaires perdues. Et, ceci, malgré une lettre privée que nous avions adressé au Chef de l’Etat pour implorer sa Clémence en tant que père de famille.
Malgré les instructions claires du chef de l’État, nous constatons malheureusement un traitement très lent des dossiers, parfois deux personnes sont extraites par semaine. Alors qu’il y a possibilité d’écouter dix (10) personnes par semaine ou plus.
Monsieur le Ministre, après une lettre ouverte adressé au chef de l’Etat il y a deux semaines, nous venons implorer votre clémence pour que le processus de notre libération aille plus vite comme cela à été le cas pour les détenus qui ont été libéré il y a quelques années. Monsieur le Ministre, mettez nous à la place de vos propres frères étudiants et voir dans quel avenir incertain nous sommes plongés en ce moment. En dehors des années d’études perdues, plusieurs parmi nous ont perdu leurs parents ( mamans, papas, épouses, époux, frères, enfants……..) Tout ce beau monde ira saluer leurs parents dans des cimetières à leur sortie de prison.
Veuillez agréer Monsieur le Ministre, nos sentiments distingués.