Yayi Boni : « il n’aura jamais ni un troisième mandat ni un troisième mandat déguisé au Bénin »

 L’atmosphère sur la scène politique béninoise, à deux ans de la fin du 2^ème mandant du président Patrice Talon, devient de plus en plus électrique.  Il susurre dans les couloirs qu’il y aura une nouvelle révision de la Constitution dans un contexte africain où généralement, la fin de règne d’un président de la République suscite autant de commentaires, notamment par rapport à un éventuel 3è mandat, celle de Patrice Talon n’échappe pas à la règle. Profitant de la présentation des vœux qui lui a été faite le lundi 1^er janvier 2024 à son domicile par les femmes de Cotonou, l’ancien chef de l’Etat béninois et président du parti « Les Démocrates », Yayi Boni s’est déclaré ouvertement contre une éventuelle révision de la Constitution.  

 « C’est l’occasion pour moi de déclarer solennellement à la face du monde et de l’opinion nationale, au nom de notre peuple et de notre Dieu, qu’il n’aura jamais ni un troisième mandat ni un troisième mandat déguisé au Bénin. La ruse et la rage ne réussiront pas » a martelé le président du parti « Les Démocrates » avant de poursuivre : « Il revient au peuple souverain d’exercer désormais ses prérogatives électorales pour la préservation de la paix au nom de notre père céleste ».

 C’est pour cela que l’ancien président de la République a souligné que « l’année 2024 sera l’année de la restauration de chacun et chacune de vous, de nos familles, de notre équipe et de la nation béninoise ». « Nous devons tel l’aigle déployer nos ailes et aller de l’avant en termes de paix, de développement de dialogue et de concorde nationale et d’un meilleur vivre ensemble » a-t-il précisé. A deux ans donc des élections générales au Bénin, les propos de Yayi Boni participent à la vitalité de la démocratie mais aussi, faut-il le dire, il s’agit d’un défi de plus lancé à Patrice Talon et son camp. Signalons que lors de son entretien exclusif sur la chaine de la télévision nationale il y  a une semaine, le premier magistrat du pays avait ouvert la voie à son départ du pouvoir après ses deux mandats constitutionnels.