La déclaration du président Patrice Talon, lors de son entretien exclusif sur la chaine de la télévision nationale le samedi 23 décembre 2023 sur l’affaire tentative d’empoisonnement de l’ancien chef de l’Etat béninois Boni Yayi n’a pas laissé indifférent le Vice-président du parti « Les Démocrates », Eugène Azatassou. Reçu le 31 décembre 2023 sur la radio en ligne Crystal news, le Vice-président du parti « Les Démocrates » a déclaré qu’il a « été surpris et cueilli à froid parce qu’il s’agit du président de la République » et qu’à ce niveau de responsabilité, il a « été véritablement cueilli à froid ».

Mais malheureusement pour Eugène Azatassou, « il s’agit de deux présidents de la république : un ancien et un en exercice ». Il a souligné qu’il ne souhaiterait pas s’interposer « entre eux et distribuer les torts ou les raisons aux uns ou aux autres ». L’ex coordonnateur de FCBE a reconnu quand même que le président Patrice Talon « était en droit de s’expliquer ». Mais dit-il « c’est la façon dont ça a été servi » qu’il ne comprend pas le type de personnalité qu’est le président de la République pour dire les choses de cette manière ». « Mais comme je l’ai dit, je ne veux pas m’interposer entre les deux. » a-t-il répété de nouveau.
Dans sa déclaration, le Vice-président du parti « Les Démocrates » a fait savoir que « sous la gouvernance de Yayi, il n’y avait pas de juges aux ordres parce que la justice était libre ». Il a précisé que « la tentative avait été faite mais que ça n’a pas abouti ». Pour lui, « c’est le juge Angelo Hounsou qui a prononcé le non-lieu ». « Le seul juge qui a dit clairement que la tentative avait été faite, c’est le juge Hounsou. Et le juge Hounsou, c’est lui qui a prononcé le non-lieu et le juge Hounsou après son non-lieu s’est exilé. C’est pour dire que s’il était aux ordres, ça ne pouvait pas être aux ordres de l’exécutif mais ça pourrait être aux ordres qui on sait alors » a-t-il lâché.
Rappelons que lors cet entretien du samedi 23 décembre 2023, le Chef de l’Etat a affirmé ceci : « Moi, personne ne m’a pardonné, de rien du tout. Ça me fait rire quand les gens disent que j’ai été pardonné. Moi, personne ne m’a pardonné de rien du tout parce que je n’ai été coupable de rien du tout. Il y a eu plusieurs procès engagés contre moi et j’ai tout gagné, tant ici au Bénin qu’en France. C’est pas moi qui ai sollicité la réconciliation avec mon aîné Boni YAYI. C’était l’ancien Boni YAYI qui a fait cette demande parce qu’il a vu que j’étais très actif politiquement et comme je n’étais coupable de rien, il a voulu de la réconciliation. Et c’est de là où l’ancien président Sénégalais Abdou Diouf m’a appelé pour me dire que je dois me réconcilier avec mon aîné. Ce que j’ai accepté sur sa demande. Donc personne ne m’a pardonné de rien du tout. Ça me fait rire quand certains disent que j’ai été pardonné ».