La force et le courage qu’il faut pour corriger ses erreurs, vous l’avez, chers dirigeants. Je voudrais vous inviter à prendre ce courage pour corriger cette injustice que vous avez commise il y a bientôt quatre ans”
C’est la première sortie de Génération Aïvo depuis la publication de la décision du groupe de travail des nations unies sur la détention arbitraire. Le mouvement qui perpétue les idées et le projet du professeur Joël Aïvo malgré son incarcération n’avait pas commenté l’avis du GTDA qui avait conclu à l’illégalité de la procédure qui a conduit la Criet à la condamnation de l’opposant. L’occasion s’est présentée dimanche dernier à Sô-Ava, l’un des endroits les plus pittoresques, mais en même temps les plus pauvres du Bénin.
Cet après-midi là, une foule importante s’était massée tant sur le lac que sur la terre ferme pour assister à l’installation de la coordination communale du mouvement à Sô-Ava. Une cérmonie à laquelle était invitée la délégation nationale avec à sa tête Mme Barkatou Sabi Boun.
C’est donc au milieu de cette foule compacte et entre deux animations de zangbéto que la Déléguée Générale de Génération Aïvo a salué la résilience des populations de Sô-Ava. “J’ai été impressionnée de voir que vous résumez le Bénin que nous aimons, ce Bénin qui ne se laisse pas arrêter par les difficultés. Vous avez réussi à appréhender votre environnement et à vous l’approprier. Vous avez su transformer les difficultés de la nature en opportunités”, a salué la cheffe du mouvement.
Appel à la libération de Joël Aïvo
L’occasion était trop belle pour que la Déléguée Générale de Génération Aïvo n’évoque pas le cas de leur leader charismatatique. “Le professeur Joël Aïvo doit être partout sauf en prison. Parce que ses étudiants ont besoin de lui, le peuple béninois a bseoin de lui, le monde entier a besoin de son intelligence et de son expertise. Nous le disions depuis bientôt quatre ans et récemment, notre voix a eu un écho à l’international et nous avons entendu une organisation internationale dire que Joël Aïvo n’a pas sa place en prison”, s’est félicité Mme Sabi Boun, dans une allusion assumée à la décision du GTDA. Une décision dont elle demande au gouvernement béninois de tirer toutes les conséquences. “Ce n’est pas une faiblesse de reconnaître qu’on a fait une erreur. Au contraire, c’est une force que de reconnaître son erreur. Et quand on l’a reconnue, ce n’est pas de la faiblesse que de chercher à la réparer. C’est pourquoi d’ici, je voudrais lancer un appel solennel à ceux qui nous dirigent. La force et le courage qu’il faut pour corriger ses erreurs, vous l’avez, chers dirigeants. Je voudrais vous inviter à prendre ce courage pour corriger cette injustice que vous avez commise il y a bientôt quatre ans”.
Sera-t-elle entendue?