Les associations et groupements de femmes sont mobilisés ce samedi 2 novembre 2024 à la Maison TV 5 de Natitingou, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’épargne. L’objectif à travers cette initiative de la Société d’inclusion financière (Sif groupe) et ses partenaires est de les sensibiliser à l’importance de l’épargne.
La journée mondiale de l’épargne, édition 2024 a pour thème : « Inclusion financière : rôle de l’éducation financière et digitale dans la promotion de l’épargne formelle ». Au détour de la célébration de cette journée, la Société d’inclusion financière (Sif groupe) dirigée par Bruno Alavo en partenariat avec les structures de microfinance a mobilisé à la maison TV5 de Natitingou, des associations et groupements de femmes et des élèves des établissements scolaires à une séance de sensibilisation à l’importance de l’épargne et sur la notion de l’épargne formelle. À cet exercice sont conviés les responsables de Pebco Béthesda, COMUBA et SIA’NSON, toutes des structures de microfinance opérant dans l’Atacora.
« La journée mondiale de l’épargne est une journée qui existe depuis plusieurs années, mais elle a commencé à être célébrée véritablement il y a sept ans au Bénin sous l’égide de la Société d’inclusion financière (Sif groupe). Dans son désir d’étendre la célébration à l’ensemble du territoire, Sif groupe est entrée en partenariat avec un certain nombre d’Ong et de structures qui reprennent cette activité à l’intérieur du pays. La maison TV 5 s’est positionnée sur cette activité depuis trois ans et célèbre cette journée au niveau de Natitingou », a expliqué Lionel Agbodandé, directeur de la maison TV 5 de Natitingou. L’objectif, indique-t-il est de donner aux participants le pli systématique de l’épargne, quand on a un gain, il ne faut pas dépenser tout. Dans les associations, prenez d’abord la part qui ira à l’épargne et le reste pourra servir à faire face aux différentes charges.
Il est essentiel de montrer à tout le monde l’importance de l’épargne, ajoute Lionel Agbodandé qui souligne que ce réflexe fait parfois défaut. Il fait observer que les populations considèrent généralement l’épargne comme la petite part qui reste quand on a fini toutes les dépenses. La séance a permis de lever cette équivoque renseignant ainsi aux participantes que l’épargne, c’est la première dépense à faire quand on a de l’argent en main. Lionel Agbondandé invite les organisations de femme à développer le réflexe de mettre de l’argent de côté pour faire face aux situations imprévues. Il leur recommande aussi de faire recours aux institutions financières agrées pour faire de l’épargne formelle afin d’éviter toute surprise désagréable.
Oscar Tchanari, chef d’agence Pebco Bethesda Natitingou dans son intervention a abordé les normes acceptées par l’état dans la constitution de l’épargne en précisant qu’il est important d’épargner auprès des structures agréées pour relever le défi de l’épargne informelle. Selon ses explications, lorsque les populations épargnent auprès des structures agrées, elles ont non seulement la garantie de la sécurité financière, mais aussi contribuent à relever le niveau de la pauvreté qui gangrène le pays. Toute personne a la possibilité de souscrire dit-il à une épargne tontine et les agents collecteurs passent en fonction de la mise journalière et de la capacité de chaque client. « Lorsque nous leur accordons le crédit, il y a une petite portion de l’épargne qui accompagne le crédit pour permettre d’épargner au fur et à mesure du remboursent. Cela leur reviendra comme un capital qui peut augmenter leur fonds de roulement », a-t-il rassuré. Les participantes ont exprimé leur joie d’avoir pris part à cette assise qui renforce leur connaissance en matière d’épargne.
Chimène ATROKPO