Comlan Paul ODAH
Depuis 26 ans, Robert Yèhouénou trône à la tête de l’Union des Conducteur de Taxi Moto de Cotonou (UCOTAC) sans que cette corporation ne vive réellement. En dehors de quelque rares actions de sensibilisation qu’a organisées son prédécesseur pour conscientiser les hommes jaunes, le tout puissant président du syndicat des conducteurs de taxi moto ignorant toutes les réalités de ce métier se contente de quelques assistances aux copains dont il prend « souvent » la défense auprès des propriétaires de moto, s’il n’est pas dans son bureau climatisé. Sur l’émission actu matin de la chaine de télévision Canal 3 Bénin ce mercredi 30 octobre 2024, Robert Yèhouénou s’est, au lieu de défendre la cause de ses syndiqués, rangé du côté de l’oppresseur à qui, il donne carte blanche pour traquer les conducteurs de Taxi moto communément appelés Zemidjan qui n’auraient pas payé leur taxe d’environ 5.000 FCFA l’an. Pourtant, le président « visiblement à vie » de l’UCOTAC reconnait que l’autorité communale n’a pas informé tôt les conducteurs avant de vouloir passer au contrôle et à la répression. Le communiqué de la Mairie devrait être diffusé deux ou trois mois avant la répression, soutient-il. Seulement, il a oublié de porter la doléance de ses syndiqués qui auraient souhaité un report de la date où la répression démarrera, puisqu’il reconnait que le délai imparti est trop court pour permettre aux conducteurs de taxi moto de s’apprêter pour s’acquitter de ce devoir. Joue-t-il contre son camp ? De toute évidence, sa sortie de ce mercredi en donne l’impression au regard des arguments avancés sans se soucier des conditions de vie et de travail des hommes en jaunes de plus en plus nombreux du fait du taux sans cesse croissant du chômage au Bénin.
Si non, où était-il lorsque ses sociétaires se faisaient massacrer lors de l’opération dit de port obligatoire de casque ? Quels ont été les projets initiés et exécutés au profit des conducteurs de taxi moto depuis 26 ans où il règne à la tête du syndicat ? Il est vrai que toute activité pourvoyeuse de revenu doit être soumise à des taxes pour contribuer au développement du pays, mais qu’elle a été durant les 26 dernières années du mandat, sans fin, de Robert Yèhouénou, les initiatives prises pour amener les Zémidjans à payer cette taxe pour que l’autorité ne passe à la répression ? Le président de l’UCOTAC devrait revenir dire aux béninois ce qu’il gagne à ce poste pour ne pas songer passer la main depuis plus de deux décennies malgré qu’aucune sérieuse action ne se mène sous sa présidence.
