Disparu des radars depuis un certains temps, Ganiou Soglo, ancien ministre du président Boni Yayi a refait surface sur l’émission « Grand Angle » de Virgile Ahouansè ce dimanche 19 mai 2024. Très peu publiquement apparue, ce dernier vient mettre la lumière sur plusieurs sujets dont notamment la tentative d’assassinat dont il a été victime en 2021. Sur cette émission, il n’a pas manqué de donner son avis sur la procédure judiciaire suite à cette tentative d’assassinat et sur la justice de la rupture en générale.
« 17 min; c’est le temps qu’il a fallu à mon marjodome pour m’amener à l’hôpital. Il m’a sauvé la vie et suite à celà, je n’attends plus rien de la justice béninoise ». Intervenu sur l’émission Grand Angle de ce dimanche 19 mai 2024, Ganiou Soglo estime ne pas avoir confiance en la justice de la rupture. Ceci, suite à la procédure judiciaire enclenchée par la justice en 2021 concernant sa tentative d’assassinat qui jusque là, est restée sans suite. Sur cette émission de Virgile Ahouansè, l’ancien ministre de Boni Yayi n’a pas manqué de rappeler les circonstances de cette tentative d’assassinat du vendredi 5 février 2021 et les conclusions hardives de Séverin Quenum, alors Ministre de la justice, Garde des Sceaux. « Chemin faisant pour me rendre sur ma ferme à Zinvié avec mon majordome qui est en même temps mon chauffeur, on a constaté un tronc d’arbre qui barrait la route. Il a voulu contourner légèrement et c’est là j’ai subi l’infroyable sensation de recevoir une balle en pleine poitrine, près du cœur. Il a mis 17min pour me faire amener à la clinique Mawounan », a-t-il rappelé. Suite à cet incident, Ganiou Soglo a déploré la lenteur de la justice d’alors. Pour lui, cette fusillade est désormais une affaire sans suite. « Concernant la procédure judiciaire, je suis comme vous. Je n’en sais pas plus. On m’a écouté 9 mois après cette fusillade. Le ministre Quenum affirmait que je fais du dilatoire pour attirer l’attention sur ma personne » a-t-il fait comprendre.
Par la suite, Ganiou Soglo estime que son combat est contre la justice de la rupture au regard des arrestations tout azimut et surtout les procès tenus à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Entres autres sujets notamment la crise entre le Bénin le Niger, il n’a pas manqué de donner son opinion. « Je trouve ça lamentable. Quand vous avez un pays frère, il faut envoyer des émissaires tous les jours pour une sortie de crise ». Pour lui, le dialogue aurait pu vite sortir les deux pays de cette situation de crise.
Gildas AHOGNI