Roland AFFANOU
Les autorités béninoises ont, début de la semaine dernière, décidé du Blocage de l’exportation d’hydrocarbure du Niger via le port de Sèmè-Podji. Ce samedi 11 mai 2024 à Niamey, le Premier ministre de la transition au Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine entouré de certains membres de la junte et du ministre du pétrole a, cours d’une conférence de presse, fustigé les autorités voisines suite au Blocage de l’exportation d’hydrocarbure. Il accuse le Bénin de vouloir asphyxier économiquement le Niger. Pour le Premier ministre de la transition du Niger, le blocage de l’exportation du pétrole brut via le port de Sèmè-Podji viole une dizaine d’accords bilatéraux signés entre les deux pays mais aussi avec la Chine copropriétaire de l’entreprise qui exploite les hydrocarbures nigériens. Il a laissé entendre que ce sont de milliers d’emplois directs et des revenus fiscaux importants qui sont en péril par Cotonou. C’est pour cela que tout en souhaitant qu’une solution soit trouvée à cette crise, il a demandé à la partie chinoise de jouer la médiatrice.
En ce qui concerne la réouverture de la frontière avec le Bénin, Ali Mahaman Lamine Zeine a affirmé que cela est dû à une “question de sécurité”. Il certifie avoir des preuves de la présence de 5 bases françaises au Bénin et qu’elles abriteraient des terroristes qui vont venir déstabiliser son pays. “ C’est pour des raisons de sécurité. C’est les raisons pour lesquelles nous avons décidé de garder cette frontière fermée malgré les liens historiques et millénaires que nous avons avec le peuple béninois” a -t-il souligné avant d’ajouter que “ ces bases de déstabilisation connues et documentées” se trouvent entre autres “dans les localités de Tourou, Kandi, Porga, Parc W, Banécali “. Ces propos du Premier ministre de la Transition au Niger ont été déjà battus en brèche le vendredi 10 mai 2024 dans une émission sur BIP Radio par le porte-parole et Secrétaire général adjoint du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji. C’est pourquoi, il a invité les “Nigériens à venir ici mener leurs propres investigations afin d’être rassurés”.
“Le Général si il a l’occasion d’entendre cet audio, qu’il envoie tout ce qu’il a comme médias indépendants au Niger. Ils n’ont qu’à venir. On va les faire visiter le Bénin depuis Cotonou jusqu’à Malanville en passant par tous les coins, les axes frontaliers et ils viendront regarder s’il y a une base militaire” a lâché le porte-parole du gouvernement avant de poursuivre : “ Ce n’est pas une aiguille dans une boitte de foin”. Pour lui, “ ils peuvent déployer les moyens satellitaires qu’ils veulent avec” leurs “alliés militaires du moment pour venir voir si on a une base ici”. Mais dit-il , “ si il parle de nos propres bases, nos bases opérationnelles avancées , nos points avancés fortifiés , nos petits camps militaires que nous on a réalisé pour sécuriser notre pays , lutter contre le terrorisme , parce qu’aujourd’hui nous en réalisons , nous avons une bonne vingtaine réalisée et il y a encore d’autres qui sont encore prévus pour être réalisés, il y en a dans nos communes frontalières et ca le Chef de l’ État en avait déjà parlé il y a à peu près deux ans dans un message sur l’ état de la Nation ces choses là et ca s’ est connu de tout le monde “.
