13 mars 1999-13 mars 2024. Il y 25 ans que Monseigneur Isidore de Souza a rejoint le Père Céleste. Pour commémorer les 25 ans de naissance au Ciel, l’Institut des Artisans de justice et de paix (IAJP) dirigé par le Père Eric Aguénounon a organisé, le mercredi 13 mars 2024 au Chant d’Oiseau de Cotonou, une conférence de presse qui a pour thème : “Mgr Isidore de Souza : Précurseur de l’IAJP/CO et semeur de l’Espérance démocratique’. Au cours de cette conférence de presse, le Père Aguénounon a fait un témoignage sur l’illustre disparu.
«A l’IAJP, nous aimons Monseigneur de Souza parce que Monseigneur de Souza est l’archevêque qui, aux sorties de la conférence nationale, a demandé à l’un de ses prêtres, le père Raymond Goudjo qu’il envoyait aux études en Allemagne pour la doctrine sociale de l’Église , de revenir , de créer un institut qui pourra accompagner la marche politique, la marche démocratique , accompagner le peuple à travers un travail de conscientisation , un travail de formation des esprits, de formation des cœurs. Et c’est cela que l’IAJP fait depuis bientôt 27 ans. Pour ma part, je donnerai mon témoignage personnel de l’homme. Monseigneur de Souza, je l’ai vu d’abord à la télévision en tant que enfant regardant les journaux télévisés. Mais ensuite, j’ai eu l’occasion de le côtoyer de près. René Nicéphore Avognon de lumineuse mémoire, professeur d’histoire et géographie du collège catholique Père Aupiais, a créé un club des droits de l’homme dénommé ‘’club des droits de l’homme Monseigneur Isidore de Souza’’ et Monseigneur lui-même venait pour nous instruire, pour nous former. Dès que j’ai compris que ce club était placé sous l’égide de cet homme et qu’il venait, j’ai adhéré à ce club justement pour être plus près de Monseigneur Isidore de Souza. Il nous parlait de la démocratie. Je retiens l’image qu’il en donne. Il parle de la démocratie en termes de champ, champ à cultiver, champ à moissonner, champ dont il faut s’occuper pour qu’il n’ait pas des herbes, pour qu’il n’y ait pas des animaux pour détruire ce champ. Et cette image, il nous la donnait avec force et conviction en exhortant les enfants que nous étions à vraiment nous former pour être de bons citoyens. Et c’est dans ce club que j’étais quand j’ai rencontré le Père Raymond Goudjo, j’avais l’âge de 15 ans et mon cheminement a continué. Alors Monseigneur de Souza, c’est l’homme engagé, c’est le prélat de terrain. Vous imaginez à l’époque, il quittait l’archevêché à pied, en tee-shirt et en short. iL allait superviser le chantier de l’Institut Jean-Paul II en construction à l’époque et je courrai pour aller le saluer. Il connait ses prêtres. Il connait chacun des séminaristes et il est à tous les carrefours de l’homme au plan sanitaire, au plan éducatif et au plan citoyen ».