L’amendement du Code Electoral intervenu il y a quelques jours sort l’ancien ministre et député Valentin Djènontin de son mutisme. Dans un dernier message publié sur le média social facebook, il dénonce la perversité et la pyromanie des auteurs des dernières lois électorales. Pour apaiser le pays, il demande le retour aux sept sages de la Cour constitutionnelle de caser cette loi et plaide pour le retour à la constitution de 1990 et au Code Electoral de 2013.
« L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.
La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu regarda la terre et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. » Genèse 6 : 5, 11, 12.
C’est une vérité de La Palice : le Bénin va mal, très mal. Tout le monde le savait.
Mais depuis décembre 2023 à ce jour, au regard de certains faits, je réalise que le pays va dans les cordes.
Des scènes obscènes et de débauche à ciel ouvert de « Vodoundays », à l’adoption du nouveau code électoral incendiaire dans la nuit du mardi 05 mars 2024, en passant par la répression barbare des motocyclistes et simples cyclistes dans nos villes, la démolition cruelle des immeubles à Togbin, ruinant les efforts professionnels de tout une vie de nombreux béninois de l’intérieur comme de la diaspora, je tire une conclusion.
Tous les principaux organes du corps social béninois sont nécrosés et dans un état de putréfaction avancée. La thérapie appropriée recommandée est l’amputation.
Continuer à traiter le Bénin par le rafistolage de textes législatifs irréfléchis dans un parlement gangrené conduira le patient à une mort certaine. Il urge de retourner à la Constitution de 1990 et au code électoral de 2013 pour limiter les dégâts.
Les agissements de la plupart de nos dirigeants (exécutif, législatif, judiciaire, presse*) prouvent à suffisance qu’ils siègent tous au Conseil d’Administration du diable.
La perversité pathologique des initiateurs, concepteurs, contributeurs des récentes lois électorales recommande que leurs noms soient rangés dans la poubelle de l’histoire béninoise, tellement ils sont nuisibles à la paix du pays ; rien que des pyromanes.
J’exhorte et je prie les sept sages de la Cour Constitutionnelle à user de la lucidité, de la sagesse pour casser la loi (insensée) N° 2024-13 modifiant le code électoral votée le 06 mars 2024.
A la Nation Béninoise, je rappelle quelques extraits du préambule de la Loi N° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin pour nous inviter à un sursaut national de libération des mains des assassins et ennemis du bonheur du peuple.
NOUS, PEUPLE BENINOIS.
– Réaffirmons notre opposition fondamentale à tout régime politique fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du pouvoir et le pouvoir personnel ;
– Exprimons notre ferme volonté de défendre et de sauvegarder notre dignité aux yeux du monde et de retrouver la place et le rôle de pionnier de la démocratie et de la défense des droits de l’homme qui furent naguère les nôtres ;
– Affirmons solennellement notre détermination par la présente Constitution de créer un Etat de droit et de démocratie pluraliste, dans lequel les droits fondamentaux de l’homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine et la justice sont garantis, protégés et promus comme la condition nécessaire au développement véritable et harmonieux de chaque Béninois tant dans sa dimension temporelle, culturelle que spirituelle ;
– … »
DJENONTIN-AGOSSOU Valentin.