Le parti Moele Bénin de Jacques Ayadji se singularise dans le débat sur le Code Electoral. Dans un communiqué en date du 03 mars et signé par le Secrétaire Administratif du Bureau Politique Babatoundé Wilfried Viahoundé, le parti fait deux recommandations importantes et inclusives et demande expressément le retrait des pièces à polémique comme le quitus fiscal et le certificat de résidence
Une posture osée et un discours qui le démarque de tous les autres partis de la majorité présidentielle. Dans un communiqué rendu public aux lendemains du rejet du vote de la proposition de loi sur la révision de la constitution, le parti fait deux recommandations intéressantes pour satisfaire à la demande de la Cour Constitutionnelle. Elles concernent l’ajustement du calendrier électoral. « 1-Maintenir le 5 février 2026 comme date limite de dépôt des dossiers de candidatures à l’élection présidentielle de 2016 pour permettre : – aux députés de la 9è législature de parrainer, donc pour assurer la présence de l’UPR, BR et les Démocrates sur la ligne de départ pour l’élection présidentielle de 2026 ; -à la CENA de disposer entièrement de 50 jours entre la date limite du dépôt des dossiers de candidature et celle du démarrage de la campagne électorale pour éviter une organisation bâclée de cette élection.
2-Limiter l’installation des conseils communaux à élire en 2026 et la désignation des maires y correspondants dans la période du 1er au 3 février 2026. Ce faisant, la disposition constitutionnelle d’installation de ces Conseils Communaux entre le premier et le troisième dimanche du mois de février de l’année électorale (1er au 15 février 2026 pour le cas de 2026) sera bien respectée. », recommande le parti aux députés. Plus surprenant, le rappel fait par le parti au sujet du parrainage et des pièces à fournir par les candidats pour l’élection présidentielle : « Nous rappelons à toutes fins utiles que la constitution du 11 décembre 1990 n’a pas prévu de dispositif de parrainage. En clair, nous en sommes encore à l’étape de l’apprentissage et cela exige de nous beaucoup de flexibilité et de pragmatisme politique ». Pour cela, elle recommande le retrait du code électoral « tares flagrants » comme le certificat de résidence et le quitus fiscal. « Dans la même veine, nous recommandons à la Représentation Nationale de saisir cette opportunité offerte par la Cour Constitutionnelle pour extirper du Code électoral les tares flagrants, notamment la durée d’un an de résidence qui exclut nos compatriotes de la diaspora des joutes législatives. Il importe également que les députés accordent une bienveillante attention à l’allègement des pièces à fournir dans la constitution du dossier de candidature en soustrayant de la liste des pièces redondantes ainsi que celles polémistes telles que le quitus fiscal, le certificat de résidence, etc…dont la délivrance a toujours été source de tension », recommande le parti.