Les 28 députés du parti Les Démocrates et 7 de la mouvance présidentielle ont rejeté, au petit matin du samedi 3 mars 2024 au Palais des Gouverneurs de Porto-Novo, la proposition de loi portant révision de la Constitution introduite par le président du groupe parlementaire Bloc Républicain, Assan Séibou. Ce rejet de cette proposition de loi portant révision de la Constitution a été salué par une large frange partie de la population béninoise.
Dans une déclaration faite sur ses différents canaux digitaux Nourou Dine Saka Saley, consultant a laissé entendre que le pouvoir de la rupture réserve des heures chaudes à la population et à l’opposition. Ledit rejet, selon lui, « loin d’être une surprise est une partie de la stratégie politique et du plan qui a été concocté par la majorité présidentielle ». C’est pourquoi il a déclaré qu’« il est naïf de considérer que le pouvoir a essuyé un échec avec le rejet de la proposition de révision» et qu’ au contraire, il est tenté de dire que « c’est même l’ingrédient premier d’un plan et d’une stratégie politique qui vont annoncer des lendemains difficiles pour l’opposition et même les population ». Le consultant prévient le peuple béninois que « si l’opposition se cantonne à un rôle de contestation et de réaction seulement, elle se verra remplacée par une opposition fabriquée de toutes pièces au sein du pouvoir ». Or pour lui, l’opposition « devait être la force qui introduit les lois correctives ».
Les constats de Nourou Dine Saka Saley
Nourou Dine Saka Saley a affirmé qu’il a fait deux constats après le rejet de la proposition de loi portant révision de la Constitution. Le premier constat, selon lui, est que « le parti Les démocrates a respecté sa parole et sa posture manifestées bien avant l’introduction de la proposition de loi portant révision de la Constitution en votant systématiquement et automatiquement contre toute initiative de révision de la Constitution pendant la mandature en cours ». En ce qui concerne son deuxième constat, c’est que «la désobéissance politique commence à être célébrée par l’opinion publique, par les députés et les dirigeants de l’opposition ».