L’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) teste depuis peu un guichet unique de déclaration et d’enregistrement des naissances dans certains hôpitaux. L’objectif est de faciliter la procédure aux parents et d’assurer une identité légale à chaque nouveau-né dès son arrivée au monde. La procédure pour le faire est très simple.
Les tracasseries liées à la déclaration des naissances pourraient bientôt appartenir au passé. Avec le lancement d’un guichet unique dans certaines formations sanitaires, l’ANIP entend rapprocher le service des familles et simplifier le processus.
En effet, le fonctionnement est simple. À la naissance de l’enfant, l’agent de santé effectue une déclaration via un code USSD fourni par l’ANIP. Cela génère un numéro de déclaration, inscrit sur trois formulaires originaux. Le premier reste dans les archives de l’hôpital, le second est transmis à l’ANIP via la mairie, et le troisième est remis aux parents.
Ces derniers, munis de ce document et de leurs pièces d’identité, se rendent ensuite au guichet ANIP de la formation sanitaire. L’agent y vérifie les informations, enregistre l’enfant dans le Registre national des personnes physiques (RNPP) et valide la demande. Sous 72 heures maximum, les parents reçoivent par SMS le Numéro personnel d’identification (NPI) de leur enfant. Avec ce NPI, ils peuvent solliciter un acte de naissance et un certificat NPI, en ligne via l’application ANIP BJ ou le portail eservices.anip.bj, ou encore aux guichets physiques. Le tout, gratuitement. Ce guichet unique offre aussi des services complémentaires. Les parents qui n’ont pas encore effectué le Recensement administratif à vocation d’identification de la population (RAVIP) peuvent le faire directement à l’hôpital.
Pour la phase pilote, qui s’étendra sur six mois, dix hôpitaux sont concernés. Il s’agit du CHU-MEL et le CNHU de Cotonou, l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi, les hôpitaux départementaux du Zou-Collines, de l’Ouémé, du Borgou-Alibori et du Mono, ainsi que les hôpitaux de Natitingou, Suru-Léré et l’hôpital Ordre de Malte de Djougou.
À l’issue de cette expérimentation, l’ANIP fera le point pour améliorer le dispositif et envisager son extension progressive à d’autres structures, publiques comme privées.
Gildas AHOGNI