(Du favoritisme au profit du président de l’UP le Renouveau ?)
Les élections générales de 2026 s’approchent à grands pas. Dans les états majors des partis politiques, on ne laisse passer aucune occasion. L’heure est à la remobilisation des troupes et à la conquête de nouveaux adhérents. Depuis plusieurs mois, Joseph Djogbénou est activement sur le terrain en vue de mettre sa base en ordre de bataille pour les prochaines joutes électorales. Pourtant, la même action qui a coûté des sanctions graves à d’autres figures politiques qui ont essayé le même jeu.
À quelques mois des élections générales de 2026, rien n’a encore été officiellement annoncé, mais le tempo s’accélère. De Cotonou à Natitingou en passant par Parakou, Kandi, Djougou et d’autres grandes villes du Bénin notamment Abomey-Calavi, Porto-Novo et Pobè, la Haute direction politique du parti Union progressiste le Renouveau avec à sa tête le président Joseph Djogbénou ne laisse aucune contrée. Organisation des messes, présence accrue dans les arrondissements et Communes du Bénin, échanges avec les artisans, militants et populations accompagnés d’une grande délégation Joseph Djogbénou semble déjà dans le jeu de séduction des électeurs.
De ville en ville, circonscription en circonscription, le président de la Haute direction politique du parti du baobab multiplie les descentes sur le terrain, souvent avec à la clé une forte communication. Les déplacements sont souvent relayés sur les réseaux sociaux avec des vidéos courtes et des images mettant en relief les moments d’écoute des mandants face aux difficultés rencontrées sur le terrain. Officiellement, ces descentes devenues très récurrentes s’assimilent aux rencontres de mobilisation de la base ou de consultations locales ou de visites de terrain en vue de prendre le pouls des militants à la base, mais de façon officieuse, difficile de ne pas y remarquer les premiers pas d’une campagne électorale non déclarée. En se montrant proche des habitants, en écoutant les doléances et en apportant des réponses concrètes, Joseph Djogbénou met en œuvre une stratégie d’occupation du terrain. Une méthode éprouvée dans les campagnes modernes, qui vise à conjuguer au passé l’image distante souvent associée aux responsables Néanmoins, cette forme de campagne déguisée qui consiste à sonder les attentes a fait perdre des plumes à d’autres hommes politiques qui ont tenté de se lancer dans le même jeu. Ils ont fait objet de sanctions disciplinaires de leur formation politique respectif allant jusqu’à une suspension temporaire de toutes les instances du parti.
Beaucoup ne comprennent pas par quelle alchimie une initiative qui est sévèrement punie chez certains est au même moment tolérée pour d’autres. Pour beaucoup, cela semble être une situation de favoritisme au profit de l’ancien ministre de la justice de Patrice TALON et ancien Président de la Cour Constitutionnelle qui résulte de sa position en qualité de président de la Haute direction politique de l’Union progressiste le Renouveau.
Mohamed YEKINI