La commission électorale nationale autonome (Cena) a rendu public il y a quelques heures le calendrier électoral en vue de l’élection du duo président et vice-président dans le cadre des élections générales de 2026. A deux mois de la date limite du dépôt des candidatures fixée du 10 au 14 octobre, c’est le silence total dans les partis politiques, une situation qui inquiète bon nombre d’observateurs de la scène politique béninoise.
Les choses se précisent désormais pour la succession de Patrice Talon après la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale autonome (Céna) qui a fixé au 14 octobre 2025 la date limite du dépôt des candidatures. Seul bémol, au lieu de l’ambiance très bruyante observée en ces périodes, c’est un calme inhabituel qui règne dans les états-majors des partis politiques à quelques semaines de la désignation des candidats du duo à la présidentielle dans le cadre des élections générales de 2026. Rien ne semble bouger dans les formations politiques qui devront être en lice pour l’élection présidentielle. Les partis politiques peinent à dévoiler leur duo respectif. Une chose est évidente, les tractations sont en cours et les hautes instances de décision des partis politiques affûtent les armes pour obtenir la confiance du peuple au soir du 12 avril 2026, date du premier tour de l’élection du duo président et vice-président. Chez les mouvanciers, les regards sont tournés vers le patron de la mouvance présidentielle, Patrice Talon qui a son mot à dire dans l’élection du duo. Pour l’heure les jeux de séduction continuent pour se faire désirer afin d’être positionné même si beaucoup pensent que le président sortant détient déjà son duo gagnant qu’il dévoilera au moment opportun. Entre attente et désespoir, les potentiels candidats aspirants à succéder à Patrice TALON éprouvent une certaine lassitude. Les plaintes sortent en sourdine. Du côté de l’opposition, plusieurs identités fuitent même si elles ne feraient pas l’unanimité dans le rang des parrains. Selon des indiscrétions, l’heure serait à la recherche du consensus autour des potentiels candidats et à la mise en place de stratégies efficaces pour contrer l’offensive de la mouvance lors des élections générales notamment la présidentielle de 2026.Selon certains avertis de la scène politique, cette situation inédite est une stratégie mise en œuvre par les uns et les autres pour conquérir l’électorat. Pour d’autres, c’est un silence avant la tempête qui s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit, entre autres, de l’engagement du président sortant de participer activement à la désignation de son successeur et la crainte des formations politiques de voir leurs jockers grillés à quelques semaines du choix des candidats. Pour l’heure, la mouvance attend le top de Patrice TALON pendant que l’opposition place aussi ses pions de façon stratégique.
Mohamed YEKINI