Depuis quelques semaines, la polémique s’enfle autour des relations entre la mouvance présidentielle et le leader des Tchoco-Tchoco. C’est tendu entre les deux partenaires politiques depuis la rencontre du président Adrien Houngbédji avec des membres de l’opposition notamment le président Boni Yayi puis les députés du groupe parlementaire Les Démocrates. Le président du PRD a fait l’objet d’invectives des plus humiliantes dont rares sont les personnalités de son rang à en avoir été victimes. En dépit de toutes les attaques dont le parti et son président font objet, Maitre Adrien Houngbédji semble résolument décidé à prendre son indépendance en se détachant de l’Union Progressiste le Renouveau du président Joseph Djogbénou.
Seulement cette situation n’arrange nullement la mouvance présidentielle surtout le parti du professeur Joseph Djogbénou qui pourrait perdre énormément de plumes si le PRD se détachait.
En réponse à une correspondance du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, en date du 26 mai 2025, sur la brouille entre les formations politiques associées, Maitre Adrien Houngbédji a dit clairement vouloir mettre fin à ce qu’il qualifiait d’imbroglio. Mieux, il demande la révocation pure et simple de l’accord de protocole signé le 21 Août 2022 par son parti et celui du professeur Joseph Djogbénou. «…Pratiquement 3 ans après la signature du protocole d’accord, l’UPR continue d’évoluer en marge de la loi N°2018-23 du 17 septembre 2018 modifiée par la loi N°2019-41 du 15 Novembre 2019 portant charte des partis politiques : Pas de congrès constitutif, pas de dissolution de ces deux composantes PRD et UP, pas de dirigeants élus, etc. Ce qui fait dire que l’UPR est une simple association de fait incompatible avec les exigences de la charte », révèle Adrien Houngbédji dans sa correspondance.
Que devient l’UPR sans le PRD ?
L’Union progressiste (UP) présidée par Joseph Djogbénou dispose d’un récépissé propre à ce parti, délivré par le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique tout comme le PRD de maitre Adrien Houngbédji, avant le 21 Août 2022. A ce jour, aucune action ne met en cause l’existence ou la validité de leur récépissé car, il n’y pas eu de congrès constitutif actant la dissolution et la mise ensemble de ces deux composantes de l’UPR à savoir le PRD et l’UP, et aucun des dirigeants de l’actuelle UPR n’a été élu à aucune occasion après la signature de l’accord de protocole le 21 Août 2022. L’UPR n’a aucun récépissé et n’a donc aucune existence légale à ce jour. C’est seulement sur la base d’un simple accord que l’UPR a allègrement participé aux élections législatives du 08 Janvier 2023 et fut créditée de 53 députés. Autrement dit, « cette association de fait » qui n’a aucune existence légale a rusé avec le peuple pour le contrôle du parlement. Si l’UPR tombe en perdant sa composante PRD, c’est tous les 53 députés qui se retrouvent dans l’illégalité. Sans le PRD, l’UPR sera UP et le parti de Joseph Djogbénou n’aurait aucun député à l’Assemblée Nationale 9ème législature. Une situation qui devrait interpeller les autorités politico-administratives et surtout les juristes pour non seulement résoudre cette dangereuse équation mais aussi et surtout éviter au pays de telles incongruités dignes d’une arnaque politique. Une chose est certaine, le parti de Joseph Djogbénou roule sur une pente très dangereuse à la veille d’élections très décisives.