Figure emblématique dans le monde artistique et culturel africain, l’artiste contemporain et écrivain Togolais, Kossi Assou participe, depuis le 17 Juin 2025, à l’exposition collective ‘’L’anecdote des grands’’ qu’organise M. Christel Gbaguidi, dans le cadre des activités de la 01ère édition des Rencontres contemporaines de Cotonou (Rcc). A travers cette exposition, cet artiste dévoile six (06) pièces captivantes inspirées de la culture africaine. Par l’entremise d’une rencontre, il partage avec le public l’idée force de ses créations et puis pose un regard sur cet évènement. Entretien
Quelles sont les raisons qui motivent votre séjour au Bénin ?
« Je suis à Cotonou sur invitation du comité d’organisation des rencontres contemporaines de Cotonou. Cet évènement est une opportunité pour rencontrer les jeunes artistes émergents. Et nous, quand je dis nous, je suis là avec Barthélémy Toguo du Camerounais et de la France. Je suis là également avec Charly d’Almeida du Bénin. Donc nous sommes là pour accompagner ces jeunes-là et partager nos expériences avec eux en leur racontant des anecdotes. À part cela, nous avons également une exposition que nous venons d’ouvrir ce soir pour essayer aussi de leur montrer à travers les œuvres en présentiel, ce que nous faisons, nos inspirations, comment est-ce que nous travaillons nos inspirations, qu’ils puissent sur une base concrète devant eux, tangible, poser des questions de compréhension »
Vous participez à l’exposition collective ‘’L’anecdote des grands’’. Qu’est-ce que le public peut comprendre à travers vos œuvres ? .
« Vous allez voir que ce sont des rideaux, il y a quelqu’un qui a dit tout à l’heure qu’ils se salissent avec le temps. Je dis non, qu’ils vieillissent avec le temps. Il y a des tâches de sang, il y a des tâches de libation, il y a tout ça, la transpiration, mais bref, ça prend de l’âge, ça prend de la texture, ça prend de l’intensité. Et derrière ces rideaux, on s’interroge. Et quand on vient poser ces problèmes dans l’existentiel, il y a un mouvement symbiotique qui passe à travers ces rideaux-là et qui prend le coup, qui se déchire, qui résiste, qu’on complète, qu’on change, qu’on rajoute d’autres rideaux, etc. ces six pièces rendent hommage à toute cette spiritualité, en présentant ces rideaux-là, sous cette forme-là, en faisant un clin d’œil. Il y en a bien d’autres. Vous allez voir que c’est l’interface 3, 4, 5, 6, 7. Il y a deux que j’ai réalisées récemment au Maroc. Donc je continue encore d’en produire en atelier ».
Quel regard portez-vous sur l’organisation de cet évènement ?
« Oui, M. Gbaguidi, il est à sa première édition. On va l’accompagner. On lui a dit qu’on ferait un petit débriefing ce soir. Mais à l’occasion, nous avons une petite séance à Lomé où nous ferons, avec ses co-curateurs, une petite séance de travail pour faire le point sur l’ensemble de l’organisation avec les commentaires qu’il en impose ».
Quelle est la démarche stratégique à opérer pour pérenniser l’initiative ?
Moi, je pense que vous, les journalistes, vous avez un travail de promotion et d’accompagnement à faire. Et puis soutenez justement ces initiatives-là. Encouragez la population à les faire. Encouragez les bailleurs de fonds à pouvoir soutenir ces manifestations-là. Moi, je pense que s’il a le soutien financier qu’il faut, il n’y a pas de raison que ça ne continue pas. Je pense qu’il y a la demande, il y a le besoin de communiquer. Nous n’avons pas d’école d’art. Et ce sont des occasions pour sensibiliser la population. Ce sont des occasions pour donner des informations et des enseignements aux jeunes artistes émergents. Car chaque pays a besoin d’avoir des artistes, quand même »
Propos recueillis par DEDEGNONHOU Rodéri