La 14e édition de la journée de reboisement inter-forces célébrée ce jeudi 12 juin au Collège d’enseignement général Yimporima de Natitingou a mobilisé les forces de défense et de sécurité autour des questions de la protection de l’environnement. Les agents des eaux forêts et chasse, les militaires et les policiers ont, ensemble, mis en terre des plants d’arbres en présence de diverses personnalités et autorité des structures déconcentrées.
Célébrée sous le thème, « Sécurisons les forêts pour l’avenir de nos enfants », la journée de reboisement inter-forces, édition 2025 a réuni outre les agents des eaux forêts et chasse de l’Atacora, les policiers, les sapeurs-pompiers et les militaires sur le site du Collège d’enseignement général Yimporima de Natitingou et celui du Lycée militaire de jeunes filles Général Mathieu Kérékou.
Kouagou Tètontè, chef quartier Yimporima et Kamarou Toukourou, directeur du collège ont exprimé leur joie pour le choix du site et ont promis entretenir les plants mis en terre. « Une ville, un village sans forêt, la vie n’est pas possible. Nous enseignons à nos élèves que l’arbre nous donne l’oxygène. Nous vous remercions d’avoir pensé à notre collège et nous vous prenons l’engagement d’entretenir les plants mis en terre », a déclaré le directeur.
Depuis quelques années, les ressources forestières sont en dégradation. Pour y remédier, différentes journées sont initiées pour intensifier le reboisement comme c’est le cas de la journée de reboisement inter-forces. Durant celle-ci, les agents sont invités à se mettre ensemble pour sauver l’environnement. Une occasion placée sous le signe de la solidarité républicaine et de la résilience écologique, de l’engagement commun pour la préservation de l’environnement, a rappelé le lieutenant-colonel Mathias Affoukou, chef d’inspection forestière de l’Atacora. Au regard de la forte dégradation des forêts, il souligne qu’il faut inverser la tendance en fournissant un effort de reboisement annuel de 2500 hectares par an.
« Il ne s’agit pas d’une simple exigence technique, mais d’une situation très critique et d’un impératif vital pour l’avenir écologique, économique et sécuritaire de notre territoire. La forêt n’est plus qu’un simple espace vert, elle est une infrastructure stratégique au même titre que nos routes, nos écoles, nos casernes, et nos hôpitaux », a expliqué Mathias Affoukou. Selon le Cif, la mobilisation des Fds incarne une dynamique nationale de prévention des conflits, de dialogue inter-armée et de réarmement civique, moral et environnemental.
Mathias Affoukou a également rappelé que selon les recommandations issues de l’atelier national de réflexion sur les efforts de reboisement, il a été convenu qu’il faut sécuriser durablement les plantations forestières, territorialiser les efforts de reboisement, choisir intelligemment les espèces plantées. « Aux Fds, poursuivez et renforcez vos actions de sécurisation, de suivi et d’entretien des plantations. Aux établissements scolaires, intégrez pleinement l’arbre dans les programmes éducatifs et revitaliser les clubs verts. A la jeunesse et aux autorités locales, devenez les ambassadeurs de la forêt, les gardions du vivant, les innovateurs d’un avenir plus vert », a encouragé le Cif, Mathias Affoukou.
Au nom du préfet de l’Atacora, Abdoulaye Affo, secrétaire général du département salue un acte simple, mais chargé de symbole posé par les Fds. « Cette initiative est la preuve vivante que sécurité et environnement sont indissociables. Je salue l’esprit de cohésion inter force qui se manifeste à travers cette action. À travers ce reboisement, vous démontrez que la protection de l’environnement est une mission partagée. », a déclaré Abdoulaye Affo. Le secrétaire général a par ailleurs formulé le vœu que cette journée soit l’occasion de renforcer les liens de fraternité et de coopération entre les différentes composantes des forces de défense et de sécurité dans un esprit de service public et de responsabilité citoyenne.
Pour cette édition 2025 de la journée de reboisement inter-forces, au total, 5070 plants de diverses espèces ont été mis en terre sur une étendue de 3,5 hectares. Divers plants dont le Gmélina, l’Afzelia africana, le Cailcedrat, le fromager, l’iroko ou encore l’anacardier ont été choisis pour la circonstance en vue d’un reboisement complet des sites concernés.
Chimène Atrokpo
