Après l’échec des négociations sur le programme nucléaire iranien, le Conseil de sécurité de l’ONU a réimposé samedi de lourdes sanctions contre Téhéran. Le pays promet une « réponse ferme et appropriée » face à cette décision.
Ce Samedi 27 septembre 2025 à 20h00, heure de New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a officiellement rétabli les sanctions contre l’Iran, dix ans après leur levée. Ces mesures comprennent un embargo sur les armes ainsi que des restrictions économiques sévères, visant à limiter le programme nucléaire du pays. Ce rétablissement intervient après l’échec des discussions entre Téhéran et les puissances occidentales sur la limitation de son enrichissement d’uranium.
Réactions internationales
Les États-Unis, par la voix du secrétaire d’État Marco Rubio, ont demandé à tous les pays d’appliquer immédiatement les sanctions tout en appelant à des discussions directes avec l’Iran « en toute bonne foi ». De leur côté, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont souligné que cette réimposition ne signifiait pas la fin de la diplomatie et ont réaffirmé leur volonté de trouver une solution garantissant que l’Iran ne développe jamais l’arme nucléaire.
Téhéran promet une « réponse ferme »
Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié le rétablissement des sanctions d’« infondé et injustifiable » et a averti que tout pays reconnaissant cette situation « illégale » encourrait une réponse ferme. Le président iranien Masoud Pezeshkian a dénoncé les exigences américaines visant à remettre la totalité de l’uranium enrichi, qu’il juge inacceptables. Selon l’AIEA, l’Iran possède environ 440 kilos d’uranium enrichi à 60 %, proche du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication d’une bombe nucléaire, bien que Téhéran insiste sur ses ambitions civiles uniquement.
Crainte d’une nouvelle escalade
L’annonce des sanctions a déjà eu un impact économique immédiat : la monnaie iranienne, le rial, s’est fortement dépréciée face au dollar, et les prix des biens de consommation augmentent. La population redoute également une escalade militaire, alors que des frappes israéliennes et américaines avaient eu lieu en juin dernier.
Malgré le retour des sanctions, la communauté internationale continue de plaider pour un dialogue et un retour à la négociation. La question nucléaire iranienne reste un enjeu majeur de sécurité mondiale, oscillant entre fermeté et recherche de solutions diplomatiques.
Ezéchiel Dagbégnon PADONOU