Le mercredi 24 Septembre 2025, le parti Les Démocrates a installé deux commissions de candidatures communales et, pour les élections législatives et la présidentielle. Une installation qui ouvre la voie à une désignation démocratique des candidats aux différentes élections, surtout la présidentielle, contrairement au camp présidentiel qui préfère la jouer à la royale.
Le 14 Octobre 2025, la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) clôturera le dépôt des dossiers pour la présidentielle et le 12 Novembre, elle fermera ses portes aux dossiers pour les municipales, communales et législatives du 11 janvier 2026. Les états-majors des partis aussi bien de l’opposition que de la mouvance s’activent pour ces deux rendez-vous électoraux qui mobilisent toutes les attentions. Contrairement à la mouvance présidentielle qui connaît déjà son duo pour la succession du Président Patrice Talon, l’opposition quant à elle opte pour une candidature démocratique en son sein, d’où l’installation des commissions de candidatures.
« Vous voici. Sélectionnés parmi vos camarades, au terme d’un long processus..», ainsi s’exprimait ce mercredi 24 Septembre 2025, le Président du parti Les Démocrates, le docteur Boni Yayi, face aux membres des deux commissions de candidatures ainsi installés pour la conduite du processus de désignation de ces militants devant porter le drapeau du parti aux différentes élections. Quelques semaines avant, la mouvance présidentielle a désigné le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni comme son candidat à la présidentielle et Mariam Talata sa colistière. Ceci, sans procédure démocratique évidente mais plutôt une désignation à la royale faisant ainsi taire toutes autres expressions de candidatures soient-elles pertinentes ou non, au sein du camp au pouvoir.
Pendant que Boni Yayi opte pour la démocratie au sein de son parti, les présidents Joseph Djogbénou de l’Union Progressiste le Renouveau (Upr) et Abdoulaye Bio Tchané du Bloc Républicain tout comme les autres formations politiques de la mouvance, se l’avalent et procèdent par accord synonyme d’alliance que la réforme du système partisan a portant proscrit.
Des élections municipales et communales à la présidentielle en passant par les législatives, le parti Les Démocrates, demande démocratiquement à ses militants qui le désirent, de fournir leurs dossiers que les commissions étudieront pour des choix démocratiques et consensus. Les deux commissions, constituées chacune de 15 membres choisis conformément aux statuts et règlement intérieur du parti dans tous les départements, ont la lourde charge de sortir des candidats dignes et capables de relever les différents défis électoraux. Une procédure démocratique qui consolidera la cohésion au sein du parti qui ne cesse de ratisser large.
Au même moment, c’est le silence plat du côté de la mouvance qui apparemment attend la solution magique du chef des chefs des partis qui semblent ne détenir aucune responsabilité des responsabilités de chef de parti dont l’objectif premier reste et demeure la conquête et l’exercice du pouvoir. Dans les coulisses, les militants des deux partis jumeaux de la mouvance grincent les dents, d’autres pleurent dans le noir et certains affichent publiquement le sourire à la place des larmes à peine enfouilles dans les paupières, pour défendre le choix effectué au nom et pour toute la mouvance.
C’est donc une bonne leçon de démocratie que le président Boni Yayi et son parti Les Démocrates donnent au président Patrice Talon et sa mouvance en optant pour le dialogue dans la désignation des candidats aux différentes élections surtout la présidentielle. L’opposition est consciente qu’elle n’à pas droit à l’erreur dans sa marche vers les scrutins et prend toutes les dispositions ́nécessaires pour maintenir la cohésion en son sein.
De son côté, la stratégie d’une désignation à la royale au sein de la mouvance présidentielle vise certainement la maîtrise de toutes les forces politiques coalisées et surtout les ténors qui pourraient à tout moment changer de navire surtout que la rupture égraine ces dernières semaines à la tête du pays. Mais, cette mouvance pourra-t-elle tenir dans cette vague face à l’opposition démocratique organisée et mobilisée pour gagner les élections générales prochaines ?
Wait and see !