Lors d’une conférence consacrée à l’autisme tenu lundi 22 septembre à la Maison-Blanche, Donald Trump a mis en garde contre le paracétamol et jeté le discrédit sur les vaccins. L’OMS a rapidement contesté des affirmations jugées sans fondement scientifique.
Donald Trump a de nouveau fait parler de lui. Le président américain a exhorté les femmes enceintes à ne pas prendre de paracétamol, connu sous le nom de Tylenol aux États-Unis, en l’associant à un risque « très accru d’autisme » pour leurs enfants. « N’en prenez pas ! N’en prenez pas ! Battez-vous comme des diables pour ne pas en prendre », a-t-il lancé devant un grand public de responsables et de familles concernées.
Le chef de l’État a ensuite étendu ses soupçons aux vaccins, appelant à revoir le calendrier vaccinal des enfants et affirmant que « les personnes qui ne se font pas vacciner et ne prennent pas de médicaments n’ont pas d’autisme ». Une déclaration qui rappelle ses prises de position controversées de son premier mandat face au Covid-19.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a immédiatement réagi le lendemain. « Certaines études d’observation ont suggéré une association possible entre l’exposition prénatale au paracétamol et l’autisme, mais les preuves restent incohérentes », a expliqué Tarik Jasarevic, porte-parole de l’agence onusienne, lors d’un point de presse à Genève. Quant aux vaccins, « aucun lien scientifique sérieux ne démontre une relation avec l’autisme ».
Les experts redoutent que ces déclarations présidentielles renforcent la défiance vis-à-vis des vaccins et incitent des femmes enceintes à renoncer à un antidouleur considéré comme sûr s’il est utilisé selon les recommandations médicales. Pour l’OMS, il est urgent que les responsables politiques cessent d’instrumentaliser la santé publique et privilégient les données scientifiques vérifiées.
Ezéchiel Dagbégnon PADONOU