L’échéance électorale de la présidentielle 2026 au Bénin s’annonce à grands pas. Dans les États majors des partis politiques, ça charbonne dans tous les sens. Pendant que la mouvance a déjà désigné son candidat et gagne du terrain, l’opposition quant à elle, est toujours à la recherche du duo de candidats qui sera en lice pour briguer la magistrature suprême.
Quel sera le duo de candidats du parti Les Démocrates qui participera à l’élection présidentielle de 2026? C’est la question que se posent la majorité des Béninois à quelques jours du dépôt des dossiers de candidatures par les partis politiques à la Commission électorale nationale autonome. Pendant ce temps, le duo de candidats de la mouvance constitué par Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata est déjà connu et sera investi le 04 octobre prochain à Parakou. Sur le terrain, les arguments vont dans tous les sens pour gagner de l’électorat. Les deux grands blocs de la mouvance dont l’Union progressiste le Renouveau et le Bloc Républicain sont à l’œuvre dans les communes, arrondissements et villages même les plus reculés du Bénin pour amener les populations à voter massivement pour leur duo pendant la présidentielle de 2026. Les partis de la mouvance cherchent à renforcer les alliances internes à travers la signature des accords de gouvernance et coalition parlementaire. Un pacte de non-agression entre partis de la mouvance est recherché pour éviter que la compétition interne affaiblisse le camp avant le scrutin. Pendant ce temps, l’opposition peine à trouver sa boussole. Alors que le Code électoral impose que les candidatures soient déposées 180 jours avant le scrutin présidentiel dont le premier tour est fixé au 12 avril 2026, ce qui fixe la date limite fin octobre 2025, l’opposition n’a toujours pas officiellement dévoilé son duo de candidats. Le mystère continue d’être entretenu malgré les multiples appels des populations.
Malgré le retrait et la disponibilité des 28 parrainages, l’opposition souffre de manque de visibilité, de ressources limitées, de fragmentation entre partis, et de doutes publics sur sa capacité à proposer une alternative crédible au modèle de gouvernance de Talon. A cette allure, l’opposition aura de grandes difficultés à rattraper la longueur d’avance prise par la mouvance avec tous les mouvements qui s’observent sur le terrain et les discours de séduction. L’opposition a donc grand intérêt à fédérer ses forces, descendre sur le terrain pour convaincre les populations sur la base des propositions claires et d’un projet de société où le volet social doit être vraiment pris en compte. Elle doit aussi maintenir la pression pour des conditions équitables, pour transformer les défis structurels en opportunités.
Mohamed YEKINI