À quelques jours de la marche annoncée pour le 30 août 2025, Marguerite GNAKADÉ, ancienne ministre des Armées du Togo, a publié un message fort sur sa page officielle Facebook afin d’exprimer son engagement et d’inviter ses compatriotes à se mobiliser.
Dans cette déclaration, elle affirme qu’elle prendra part personnellement à la marche, en défilant « sur les trottoirs aux côtés de la jeunesse togolaise », avec pour objectif de dire non « à la peur, à la répression, à l’injustice, à la mauvaise gouvernance et à l’impunité ». Elle ajoute également son soutien à la revendication majeure portée par les organisateurs : le départ du président Faure Gnassingbé.
Marguerite GNAKADÉ insiste sur le caractère pacifique et citoyen de la manifestation. « Sortons avec dignité, sans violence mais avec détermination », a-elle déclaré, tout en rappelant que chaque citoyen, qu’il soit « père, mère, retraité, militaire comme civil, religieux ou jeune », a un rôle crucial à jouer pour l’avenir du pays.
Un contexte marqué par la répression des manifestations
Ce message intervient dans un contexte marqué par de fortes tensions politiques et sociales. En effet, les dernières manifestations organisées du 26 au 28 juin 2025 se sont soldées par une violente répression : au moins sept personnes, dont deux mineurs, ont trouvé la mort, plusieurs dizaines ont été arrêtées, et des cas de torture ainsi que des disparitions forcées ont été dénoncés par des organisations de défense des droits humains dont Amnesty International. Les forces de sécurité ont eu recours à un usage excessif de la force, tandis que l’accès à Internet a été fortement restreint. Ces événements, qui ont profondément choqué l’opinion publique, ont renforcé les appels à une mobilisation citoyenne pour réclamer plus de justice, de démocratie et le respect des droits fondamentaux.
La marche du 30 août apparaît ainsi comme un rendez-vous déterminant pour l’avenir politique du pays. Reste à savoir si la mobilisation populaire réussira à faire entendre sa voix face à un pouvoir qui, jusqu’ici, n’a pas hésité à répondre par la force aux contestations.
Ezéchiel Dagbégnon PADONOU