Au terme des travaux d’une résidence de création de deux (02) semaines, les artistes contemporains exposent leurs oeuvres, en guise de restitution. La cérémonie du vernissage de cette exposition collective a été effective le vendredi 1er Août dernier en présence de plusieurs invités .
Des installations, des sculptures, des toiles en peinture et des créations en art numérique constituent les médiums donnant vie à cette exposition collective axée sur la question relative au futur des femmes commercantes en Afrique de l’Ouest. A travers leurs oeuvres créatives, les artistes ont un tour d’horizon sur le Marché Dantokpa, le futur de la femme commerçante , la forme de la femme qui demande un secours et la décision de la femme face au défis de la société. Tels sont entre autres les différents angles abordés par les artistes dans cette exposition où des objets de récupération sont mis en valeur. Fier de la concrétisation de ce projet de résidence, Mickaël Gnimadi , membre du collectif Nu confie: << Je suis absolument médusé par la qualité du travail, par la qualité humaine, par la qualité de recherche, par le niveau artistique, la dédication et la complétude des œuvres après une période de seulement deux semaines. Ça démontre un véritable engagement, ça démontre un alignement total avec les objectifs du programme. Et pour ça, nous avons, non seulement moi, mais je pense que tous les membres du collectif sont extrêmement reconnaissants à tous ceux qui ont participé à ce programme>>. A la question de savoir si les fruits ont tenu la promesse des fleurs, il fait savoir : << Si c’était seulement de la satisfaction, ce serait injuste de parler de satisfaction ici. Ici, une idée a été émise et elle a été récupérée et magnifiée et sublimée par des artistes d’un niveau exceptionnel. Donc il ne s’agit pas de satisfaction ici, il s’agit de subjugation en plus. On est absolument subjugués par le résultat de ce qui se passe en ce moment.>> . Après cette résidence de création, le collectif Nu projette travailler en Janvier prochain sur un festival qui aura lieu à Ouidah, pas très loin de la porte du non-retour, qui s’appellera le Rootsfest, qui sera le festival du retour. <<C’est notre prochain objectif sur lequel nous mettons le cap et nous comptons bâtir sur les acquis ici pour réellement créer une véritable émulation, une véritable messe, une véritable congrégation de tous les afro-descendants d’ici janvier qui sont intéressés à reconnecter avec leurs racines, qui sont intéressés par la destination bénin, qui se demandent tout ce qui peut être fait aujourd’hui, tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui. Je les invite à venir faire un tour ici en janvier parce qu’on leur prépare l’accueil pour les accueillir à nouveau chez eux, pour les accueillir sur leur chemin du retour >>, a-t-il detaillé. Au nom des artistes participants à cette résidence de création, M. Verkys Ahognimètché, estimé cette résidence fut une expérience très enrichissante, parce qu’il’a i rencontré des artistes venus de divers horizons avec des techniques surprenantes. << Je peux simplement dire que j’ai beaucoup appris et puis je me suis fait aussi de nouveaux amis.Puisque vous connaissez bien l’artiste. L’artiste, c’est le solitaire, pas l’expert, excellence et dès que je me retrouve, n’est-ce pas, en communauté avec des hommes et des femmes de ma race, de mon univers, bon, c’est un moment d’allégresse pour moi>>. S’agissant des suggestions pouvant améliorer la mise en oeuvre de ce projet de résidence de création au comité d’organisation, il pense que c’est un projet osé de rassembler des artistes venus de l’Afrique. Selon ses propos, c’est déjà quelque chose de très audacieux et vraiment d’ambitieux. <<Là, ce qu’a franchi, je pense qu’ils sont déjà lancés sur la scène et maintenant sur la scène, il faudra vraiment qu’ils soient attentifs aux codes. La scène ne répond pas à ce qu’il faut, qu’il faut s’attendre pour ne pas tomber dans le piège du déjà-vu>>, a -t-il conclu. A noter que cette exposition, ouverte au public, prend fin le 30 Aoùt prochain à l’espace »Roots Café » situé au quartier Ste Rita de Cotonou.
Rodéric DEDEGNONHOU