En presque 10 ans de pouvoir, le président Patrice Talon et son gouvernement n’ont eu des projets que pour restreindre les libertés dans les universités nationales du Bénin sans songer aà l’amélioration des conditions de vie et de travail de leurs acteurs. Durant ses années de pouvoir, Patrice Talon n’a posé la moindre brique au profit d’une quelconque construction d’amphithéâtre pour les étudiants et les bibliothèques deviennent de plus en plus pauvres en livres et autres documents pourtant indispensables pour l’enseignement et les études dans les universités. Par contre, plusieurs décisions ont été prises par le même gouvernement pour interdire, suspendre, exclure ou remettre en cause des habitudes pourtant démocratiques.
En effet, les universités sont des industries qui servent à alimenter les marchés communs de la pensée d’une nation, dit-on. Seulement au Bénin, les universités sont percues comme des industries à produire non seulement des chômeurs, mais aussi et surtout des lieux où s’organisent des barrières qui empêchent le gouvernement d’avancer, qu’il faut affaiblir à défaut de les détruire. Au Bénin, rien n’est plus démocratique dans les universités. Ça grogne, mais c’est pas le problème des autorités gouvrnementales.
Plus de mouvements estudientins, les recteurs nommés
Par decret N°2018-441 du 20 Septembre 2018, les recteurs et vices recteurs ne sons plus élus. Le gouvernement a suspendu l’élection non seulement des recteurs et vices recteurs mais également des membres du conseil d’administration ainsi que des doyens et directeurs des unités de formation et de recherche, dans toutes les universités publiques béninoises. Depuis 2006, les acteurs universitaires procédent à l’élection de leurs responsables à divers niveaux et de manière démocratique pour une meilleure gestion des enseignements suppérieurs. « C’était après de hautes luttes qu’on est arrivé là parce qu’on a estimé que pour la gestion des affaires au niveau de l’université, il faudra que ce soit nous mêmes qui désignions ceux qui seront chargés de nous conduire…. C’est sur cette base qu’on avait oeuvré pour que les élections puissent avoir lieu dans nos universités.», confie Philippe Lalèyè, enseignant à la faculté des science agronomique et un des acteurs clés de ce processus, au lendemain de la décision du gouvernement. Mais depuis 2018, cette chaine démocratique a été rompue permettant au pouvoir Talon de disposer de tous les pouvoirs pour non seulement conrôler les faits et gestes des responsables au niveau suppérieur de l’enseignement, mais aussi et surtout opérer des réformes sans être obligé d’heurter une procédure rectorale puisque ces recteurs et responsables nommés auront plus de compte à rendre à leur « bienfaiteur » qu’au monde universitaire. Des voix s’étaient levées pour fustigier cette décision du gouvernement sans grand échoc puisque rien n’aurait été fait pour revenir au procesus démocratique établi.
Dejà en octobre 2016, le gouvernement béninois a suspendu les activités des associations estudiantines qui jouaient si magnifiquement un rôle aussi bien de porte parole des étudiants que de contre pouvoir au niveau des universités. Saisie, la Cour Constitutionnelle dont les décisiosns sont sans recours et donc exécutoires, a craché sur la décision du gouvernement d’interdire les mouvements estidiantins. Dans a foulée, 21 éductaints ont été exclus des universités du Bénin pour avoir tenu tête au gouvernement sur cette décision qui restreint les libertés. En son article premier, la décision Dcc 17-065 du 16 mars 2017 stipule clairement que « La décision du Conseil des ministres du 05 octobre 2016 et le décret n°2016-616 du 05 octobre 2016 portant interdiction d’activités des fédérations, unions, associations ou organisations faîtières d’étudiants dans toutes les Universités nationales du Bénin sont contraires à la Constitution et donc nuls et non avenus.». Mais le Président Patrice Talon n’a pa rappelé sa décision. Les étudiants, appuyés par certains syndicalistes et organisations de défense des droits de l’homme, crient à la violation flagrante des libertés. La Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB), l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (UNSEB) et le Bureau d’union d’entités de la FLASH (BUE/FLASH) ont multiplié des grèves sans émouvoir le gouvernement qui poursuit ses objectifs.
Réuni en conseil des ministres le mercredi 18 septembre 2024, le gouvernement a acté le processus d’évaluation annoncée des enseignants du supérieur des universités publiques du Bénin. Il a ordonné la signature d’accord-cadre avec des universités et experts à qui cette tache sera assignée. Une décision qui a subi une grande vaque de critiques car, ce fut pratiquement les mêmes démarches qui ont conduit, dans l’enseignement secondaire, à l’aspiranat qui ruine les AME (Aspirant au Métier d’Enseignant), aujourd’hui. Au lieu que la réforme améliore les conditions de vie et de travail des acteurs de ce secteur, elle précarise le mérier et paupérise les enseignants. Ici aussi, les grognes n’ont pu rien changer de l’objectif du gouvernement.
Le social : une denrée très rare sous Talon, même au campus
« Universités du Bénin : le transport des étudiants bientôt confié aux privés.», écrit la Nouvelle Tribune le 20 juin 2022. Reçu le vendredi 17 juin 2022 dans l’émission, « Le gouvernement en action » de la chaine de télévision nationale, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Elionaore Yayi Ladékan a laissé entendre que la gestion du transport des étudiants pourrait être bientôt confiée aux privés. Mais à quels privés ? De toute évidence, le plan est déjà tout tracé. Depuis le 17 février 2023, le transport universitaire a été suspendu à l’université d’Abomey Calavi (UAC). Avant cette suspension, des voix ce sont levées pour critiquer vertement les surcharges obervées dans les bus transportant les édtuants. Pour un bus de 75 places, on pouvait dénombrer plus du double de cet effectif alors qu’aucun des bus n’était encore en bon état. Des « cerceuils roulants » qui n’ont bénéficié d’aucun investissement de l’Etat béninois ni pour leur reparation, ni pour leur renouvellement et encore moins pour l’augmentation de leur nombre aux fins de parier aux surcharges décriées. Au cours de cette émission, la ministre a dit etre préoccupée par la situation. Mais elle n’a pu rien faire, depuis lors, pour soulager les peines des étuduants.
La même indifférence de l’Etat se note dans la surpopulation des amphithéatres. Depuis 2016, le gouvernement du Président Patrice Talon n’a construit aucun amphi pour améliorer les conditions de travail d’aussi bien les enseignants que les étudiants. Déjà des mois que le très célèbre amphi 1.000 a été fermé pour sa rennovation. Mais depuis, aucun signe probant de l’effectivité d’une quelconque rennovation telle que promise. Les étudiants en souffrent, le gouvernement s’en fout tout comme au niveau de la restauration où les plats servis ne rassasissent plus les bénéficiaires. Les plats maigrissent et les étudiants aussi. Ces derniers s’en plaignent sans que les autorités concernées s’en émeuvent. « Jai cessé d’aller au restau parce que c’est de n’importe quoi on nous sert. Non seulement la nourriture n’est pas suffisante, mais aussi on nous traite comme des esclaves ou des prisonniers qu’on veut nourrir. Ce n’est pas parce que nous ne payons pas cher qu’on doit manger ce que le chein mange », confie Sébastien, un étudiant à l’UAC. « Si tu ne veux pas manger tête de poisson, ne va pa au restau à l’UAC. C’est comme si les poissons qu’on nous prapre ici n’ont que de la tête. L’Etat doit veiller à ce que nous qui sommes édutiants étudions dans de bonnes conditions. », fait savoir Charles, aussi étudiant à l’UAC.
Sur tous les plans, le monde universiatire est pollué par les dicisions du gouvernement qui marche litéralement sur les intérêts dans ce secteur. Même la presse universiaire n’a été épargnée puisque le 21 octobre 2024, Radio Univers a dû fermer ses portes suite à des plaintes de la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (FNEB). Cette dernière reprochait une gestion peu transparente et des dysfonctionnements dans l’administration de la radio. Le mal se généralise, le monde universtaire souffre, le gouvernement fait la sourde oreille en attendant un politique messie pour remettre tout à l’endroit.