“Non à l’imposition de la volonté des USA au détriment de la du peuple vénézuélien ! “. Tel est le message inscrit sur une banderole à la salle de conférence du siège du Parti communiste du Bénin (PCB) à Gbèdégbé dans le 13ème arrondissement de Cotonou à une conférence de presse animée, ce mardi 13 août 2024, par le 1er Secrétaire du PCB, Pr Philippe Noudjènoumè.
Le 1er Secrétaire du Parti communiste du Bénin a déclaré que l’objet de cette rencontre avec les professionnels des médias est de permettre que “l’opinion publique tant béninoise qu’africaine soit informée du réel Enjeu en cours afin de se faire une Juste idée sur tout le brouhaha qui se déroule après” la réélection du Président Maduro le 28 juillet 2024 lors du “Scrutin présidentiel, le 4ème du genre sous le Président Nicolas Maduro, successeur du Président Hugo Chavez”. Il a précisé qu’il était du 23 Juillet au 3 Août 2024 à Caracas, en tant qu’Invité International du Parti Gouvernemental, le Parti Socialiste Unifié du Vénézuéla (PSUV), à l’Observation de l’Election présidentielle du 28 Juillet 2024 et aussi Représentant du Parti Communiste du Bénin, Président de l’Organisation des Peuples de l’Afrique de l’Ouest (OPAO) et de l’Alliance Pour la Patrie parmi pas moins de 900 Invités, provenant de 101 pays.
“Le système électoral, performant laissait apparemment peu de place à la fraude ; les votes multiples étant impossibles ; une fois enregistré, le votant ne pouvant plus se faire enregistrer une nouvelle fois et ce, dans tout le pays” a déclaré le Professeur Philippe Noudjènoumè avant d’ajouter : “Le Président Maduro a été régulièrement proclamé élu avec 51,2% des Voix”. “Mais pourquoi un tel branle-bas après ces élections au Vénézuéla ? Pourquoi tant de bruits” s’est-il interrogé. Pour lui, “il ne s’agit nullement de la prétendue défense de la démocratie, de la défense des droits de l’homme (et alors Gaza !!!, il ne s’agit ni plus ni moins que des intérêts de puissance impérialiste, US et Alliés principalement dans leur rage de contrôle des ressources de ce monde”. Il a souligné qu’il y a des enjeux géographique et économique qui se jouent. Le Vénézuéla,a-t-il dit, attire des convoitises de la part des puissances impérialistes à cause de son immense territoire s’étendant sur 916 445 km2 depuis les environs de l’équateur jusqu’au nord du onzième parallèle avec une population de 31 millions d’habitants environ.
Le Professeur Noudjènoumè a fait savoir que la situation géographique du Vénézuéla , “entre le nord de l’Amérique du Sud et la mer des Caraïbes, facilitant ainsi la migration des espèces, en plus d’avoir un climat constant tout au long de l’année” ne laisse aucune puissance étrangère indifférente et aussi que ce pays partage “la forêt amazonienne avec le Brésil, la Colombie et autres”, “se positionne dans le monde comme le sixième pays le plus riche en biodiversité en termes d’espèces animales et végétales accueillies” et ‘ se présente comme un scandale de la nature, un scandale géologique”. “Mais pourquoi ce pays riche est plongé dans la plus grave crise de son histoire ? Tout simplement parce que le peuple vénézuélien a décidé depuis l’avènement du Commandant Hugo Chavez en 1998, de devenir propriétaire de ses ressources et de se prendre en main en s’assumant comme souverain” a révélé le 1er Secrétaire du Parti Communiste du Bénin.
Le Premier responsable du PCB a signifié que “le crime du Régime du pouvoir de Chavez ,c’est d’avoir mis en œuvre une politique souverainiste systématique et populaire, socialiste, basée sur la récupération des richesses naturelles ( par nationalisation notamment du secteur pétrolier), la redistributions des énormes revenus de ces richesses à la population” et également des mesures hardies prises dès son avènement notamment “la nationalisation des secteurs stratégiques (Le pétrole aux mains de Petroleum PLC, des américaines Exxon Mobil, Chevron, ConocoPhillips, de la française Total et Statoil); au plan industriel, les secteurs des télécommunications et de la production d’électricité ont également été nationalisés, ainsi que la nationalisation du ciment”. Du point de vue agricole, selon lui, “il a fallu l’arrivée du président CHAVEZ depuis 1999 et la Révolution bolivarienne pour mettre en chantier une réforme hardie en matière agricole. Cette réforme a consisté par décret à « éliminer progressivement les latifundios (grande propriété foncière privée) et de promouvoir une répartition équitable des terres au profit des pauvres »”. “Alors c’est le crime qu’a commis Chavez et par la suite son successeur Maduro” a lâché le Professeur Philippe Noudjènoumè.
Pour les abattre, selon le 1er Secrétaire du PCB, les “impérialistes”, ont pris des mesures assassines contre le Pouvoir révolutionnaire de Chavez et de Maduro. “La première est d’œuvrer à faire effondrer les prix mondiaux de pétrole ; la deuxième, prendre toute une batterie de mesures anti-économiques (plus de 930 mesures américaines) ont été prises à l’encontre de Venezuela dont l’embargo sur tous les produits à destination et en provenance du Venezuela, la troisième attenter à la vie du Leader CHAVEZ dont les indices indiquent qu’il décéderait suite à un empoisonnement américain” a-t-il signifié avant de poursuivre : “Au plan politique, les Etats-Unis ont tout tenté : susciter des rébellions au sein de l’armée, pour des coups d’Etat, monter des éléments fantoches à coup de dollars ; ils ont ainsi pendant longtemps, monté le fantoche Guaido contre Maduro ; ce qui n’a rien donné, après l’échec de cette expérience boiteuse, ils en viennent à l’expérience actuelle”.
Le 1er Secrétaire du Parti communiste du Bénin a par la suite affirmé que le contexte actuel au Vénézuéla “est caractérisé par l’exacerbation des tensions mondiales, les préparatifs de guerre mondiale entre les deux camps antagonistes (OTAN/ BRICS), la guerre Ukraine/Russie, la crise palestinienne, aggrava la situation”. Pour ce dernier, “c’est ce qui confère au contexte actuel un caractère particulier” et que “ la résolution de l’équation Venezuela au sein de l’Amérique latine apparaît comme un enjeu stratégique”.