Dans la résolution de la crise entre le Bénin et le Niger, la lenteur s’observe de part les deux gouvernements. Tout laisse à croire qu’aucune action concrète ne veut être menée par les dirigeants. Néanmoins, des réflexions continuent d’être menées sur les possibilités d’un retour à la normale. Dans un entretien exclusif accordé par le vice président de l’Assemblée Nationale Basile Ahossi, on retient notamment ce qui inquiète les autorités nigériennes à être réticentes dans la résolution de cette crise.
Pendant longtemps, le gouvernement nigérien a crié haut et fort qu’il existe des bases militaires français au Bénin, ce qui d’ailleurs, maintien leur position à ne pas céder pour une résolution de crise. Le gouvernement béninois quant à lui, a démenti plusieurs fois n’avoir pas connaissance d’une telle allégations. Et pour éclairer la lanterne des citoyens béninois, le vice président de l’Assemblée nationale Basile Ahossi à travers un entretien exclusif accordé, a révélé les dessous des enquêtes du parti Les Démocrates en ce qui concerne la présence des militaires français sur le sol béninois.
Dans ces propos, il existe bel et bien une base militaire au Bénin qui se serait basé à Kandi. « Les militaires français sont à Kandi. Les Démocrates, c’est beaucoup de militants au Nord. Toutes les personnes que nous avions envoyé sont revenus nous dire les même chose. C’est ça aussi qui inquiète les nigériens », a-t-il déclaré. Pour lui, c’est la vraie cause de la réticence des autorités nigériennes à engager une bonne démarche pour la résolution de la crise les opposants au Bénin. Bien que ces militaires soient des instructeurs, il pense que le nombre qu’ils font en dit long sur leur mission. « Si on envoie plus de 300 instructeurs pour former 200 militaires, alors je crois que c’est formidable », ricane-t-il de façon ironique.
Par ailleurs, il pense que c’est la France qui a manipulé l’État béninois pour que le Bénin en soit là. « La France nous a manipulé et on est tombé dedans. Aujourd’hui, ça nous retombe dessus » a-t-il déploré. Pour un retour à la normale, il souhaite que le gouvernement béninois puisse faire le nécessaire. « Pour avoir travaillé à la douane de Malanville, je sais le traumatisme que la fermeture des frontières cause chez nos amis du Nord. Je souhaite que la situation se règle parce que les gens souffrent. Ils sont obligés d’aller passer par Ségbana pour rentrer au Nigeria, et remonter pour tomber à Niamey. On a besoin de nos ressources pour autre chose » a-t-il conclu.
Gildas AHOGNI