Cette année, comme l’année dernière, La Principauté des Baobabs a lancé son « Opération Glaucome » à l’occasion de la prise de pierre sacrée à Aného ce jeudi. Objectif, « réduire de moitié le taux de prévalence du glaucome au Togo en dix ans » a annoncé David Cudjoe Amekudzi, Directeur dudit projet. Et comme en 2024, elle a su compter sur Juna Togo et Le Cierge, deux associations partenaires.
Le glaucome est une maladie qui attaque les yeux et qui, sans aucun autre signe visible, arrache la vue en quelques mois. Elle prévient par quelques alertes, notamment la réduction du champ visuel. En lutte contre cette pathologie, La Principauté des Baobabs a mobilisé son équipe pour faire de la sensibilisation et surtout, des dépistages gratuitement à Aného, à l’occasion d’Ekpé Ekpé, la fête traditionnelle la plus importante de cette ville du sud-est du Togo. Une opération qui a été un franc succès et devrait continuer dans le but de réduire la prévalence du glaucome au Togo. Aux côtés de La Principauté, ses partenaires Juna Togo, une association locale et Le Cierge, une association catholiques qui ont mouillé le maillot pour sensibiliser et dépister.
« Attention, sauver vos yeux ! »
« Attention, sauver vos yeux ! ». La mise en garde, de Frédéric Tsatsu, Président de Juna Togo, est plus alarmante qu’on ne puisse le penser car quelques semaines suffisent à perdre la vue. Le glaucome est une maladie avant tout silencieuse, qui vous ronge l’acuité visuelle progressivement et finit par vous rendre aveugle. Sa spécificité, aucun symptôme visible sur l’œil et quand souvent, le malade s’en rend compte, c’est déjà trop tard. Alors qu’une visite chez l’ophtalmologue permet d’être épargné. Mais avant tout, il faut un test pour identifier formellement le glaucomateux. C’est l’opération à laquelle se livre La Principauté des Baobabs, multiplier les tests au Togo au point de baisser sensiblement le taux de prévalence qui est actuellement de 12% dans le pays, contre 7% de moyenne dans la sous-région. Ainsi, jeudi à l’occasion de la prise de la pierre sacrée, une forte sensibilisation a eu lieu, près du site de la cérémonie annuelle d’Ekpé Ekpé. Ceci, grâce à La Principauté des Baobabs et ses partenaires, notamment Juna Togo, Le Cierge ou encore l’Association Togolaise des Glaucomateux.
Sous le patronage de Sandra Johnson
La Ministre, Secrétaire générale de la Présidence du Conseil a parrainé l’événement, comme elle l’avait déjà fait en 2024. Sandra Johnson s’inscrit ainsi dans la ligne droite de la promotion de la santé publique au Togo. Elle était d’ailleurs, elle-même à la fête traditionnelle, comme en 2024. Grâce à cette seconde édition, La Principauté des Baobabs conforte la tradition de cette sensibilisation et surtout du dépistage qui permet aux malades, s’ils sont déclarés positifs, d’avoir un suivi. « C’est le plus important, soigner les personnes malades » a insisté David Cudjoe Amekudzi. Il informe de ce que La Principauté des Baobabs a mis en place une organisation qui permet une prise en charge des malades car, pour arrêter la progression de cette maladie incurable, « il faut un traitement à vie » prévient-il.
La Principauté des Baobabs en question
Organisation micronationale, agricole et écologique, de quelques hectares basés au sud du Togo, La Principauté des Baobabs est très active dans le social et l’éducation. Elle regroupe des togolais du pays et de la diaspora ainsi que d’autres africains. Elle imite, dans son fonctionnement, de façon folklorique un Etat et se veut aussi un creuset de promotion de l’agriculture bio, sa principale source de revenu. Elle est fondée depuis 2023 et a déjà, en 2024, mené le même projet contre le glaucome.
Aujourd’hui plus que jamais, alors qu’un traitement existe, il est urgent de savoir son statut par rapport au glaucome et surtout, de se soumettre aux soins. Le taux de prévalence au Togo étant l’un des plus élevé, le combat doit être plus ardu encore.