L’escalade militaire israélienne à Gaza continue de faire des ravages, avec un bilan humain dramatique et une vague de condamnations internationales, y compris sur le continent africain.Entre milliers de morts, déplacés par centaines de milliers et infrastructures civiles détruites, les conséquences des bombardements israéliens à Gaza suscitent une réprobation mondiale.
L’armée israélienne a intensifié ses raids dans la bande de Gaza, provoquant une flambée de violences. Selon les derniers chiffres de l’ONU (OCHA), plus de 5 800 Palestiniens ont été tués, dont environ 40 % de femmes et d’enfants, depuis le début de l’opération. Près de 18 000 blessés sont recensés dans les hôpitaux, débordés et manquant de matériel. Plus de 820 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du territoire, selon l’UNRWA. Les coupures d’électricité et de carburant aggravent la crise sanitaire, tandis que des centaines de milliers de familles s’entassent dans les écoles et les centres de fortune..
Selon Reuters, plus de 65 000 Palestiniens ont perdu la vie depuis le déclenchement de l’offensive, un chiffre qui inclut de nombreuses femmes et enfants. Des dizaines de milliers d’autres sont blessés, tandis que plus de 250 000 habitants ont été déplacés en un mois à Gaza City. Au total, les agences de l’ONU estiment à près de deux millions le nombre de déplacés internes, dans un territoire où les infrastructures de santé et d’éducation sont déjà à genoux.
Des condamnations internationales
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié la situation de « moralement et juridiquement intolérable », exigeant un accès humanitaire immédiat. L’Union européenne, le Vatican, la Chine et plusieurs pays arabes ont également exprimé leur indignation face aux bombardements et aux déplacements forcés. Les pays comme l’Espagne, l’Irlande et la Turquie ont fermement condamné les frappes. En Afrique, plusieurs voix se sont élevées. Le Nigeria par le biais de son ministre des affaires étrangères a condamné les attaques israéliennes touchant des civils et a rappelé son attachement à la solution à deux États. Les États-Unis, allié historique d’Israël, réaffirment son droit à se défendre, mais exhortent Tel-Aviv à « limiter les victimes civiles »
Vers une issue incertaine
Malgré ces pressions, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou refuse toute trêve temporaire. Il plutôt affirme que l’opération se poursuivra « jusqu’à neutralisation des menaces ». Pendant ce temps, Gaza s’enfonce dans une tragédie humanitaire dont les populations civiles paient le prix le plus lourd.
Alors que la pression internationale monte, Israël maintient son offensive. Les condamnations venues de plusieurs pays renforcent l’idée d’une crise qui dépasse largement le Moyen-Orient. Pour beaucoup, seule une solution politique durable, fondée sur le respect des droits humains et la création d’un État palestinien viable, pourra mettre fin à ce cycle de violences.
Ezéchiel Dagbégnon PADONOU