Le gouvernement togolais a annoncé une réforme éducative qui consiste à mettre dans les classes de CM1 et CM2 un binôme d’enseignants. Cette réforme vise à améliorer l’apprentissage des élèves et à mieux préparer leur passage au collège, selon le ministère de l’Éducation nationale.
Le Togo s’engage dans une réforme éducative ambitieuse. Dès la rentrée 2025-2026, un nouveau dispositif sera mis en place dans les classes de CM1 et CM2 : un binôme d’enseignants spécialisés, l’un en lettres, l’autre en sciences.Cette mesure, inédite dans l’organisation du primaire, répond à plusieurs préoccupations.
D’abord, elle vise à améliorer la qualité des apprentissages dans les disciplines de base. Les élèves pourront bénéficier de l’expertise de professeurs plus spécialisés, ce qui devrait renforcer leur niveau en lecture, écriture, mathématiques et sciences. Ensuite, la réforme ambitionne de réduire les taux de redoublement qui restent élevés à la fin du primaire.
L’enjeu majeur est aussi de faciliter la transition entre l’école primaire et le collège. Jusqu’à présent, les élèves passaient d’un système où un seul instituteur enseigne presque toutes les matières à une organisation secondaire où plusieurs professeurs interviennent. Ce changement brusque pouvait être source de difficultés d’adaptation. Avec la mise en place du binôme, les enfants se familiariseront plus tôt avec cette organisation.
Pour le ministère de l’Éducation nationale, ce choix marque une volonté de s’inspirer des bonnes pratiques expérimentées dans certains pays voisins. L’objectif est également de valoriser le métier d’enseignant en introduisant une spécialisation qui pourrait contribuer à améliorer la motivation et la performance des maîtres.
Si certains observateurs saluent l’initiative, d’autres soulignent les défis liés à son application, notamment la disponibilité du personnel formé et la réorganisation des emplois du temps. Le gouvernement assure que des mesures d’accompagnement, comme la formation continue des enseignants et une nouvelle répartition des ressources, sont déjà prévues.
Ezéchiel Dagbégnon PADONOU